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8 mars 2018 4 08 /03 /mars /2018 11:27

Nous nous levons tôt pour prendre le bateau pour rejoindre Bagan. Le voyage sur le fleuve Irrawaddy va durer 10 heures. Quand nous arrivons au port, la vie s’anime sur le fleuve…

Un moment de déception, il fait nuit ou presque, il fait frais, et nous sommes un peu surpris par la taille du bateau et du confort à bord…

Certains se penchent sur ce que dit la brochure : « Durant le temps de croisière, vous aurez l’occasion de vous relaxer sur le pont ou sur de confortables sièges à l’intérieur du bateau. Des toilettes modernes sont disponibles à bord ainsi qu’un café vendant des repas, boissons et légères collations. Une fois tous les passagers montés à bord, le bateau commencera sa journée de croisière sur ce fleuve majestueux. »

Certains rêvaient de quelque chose de plus majestueux…

D’autres se souvenaient de leur croisière sur le Rhin…

Mais, pourquoi ne pas profiter de la vie telle qu’elle se présente ? Nous avons un bon moteur, qui ne nous fera pas défaut, et une fois chaudement installée au soleil levant, on oublie tout…

Et c’est parti. Chacun cherche la meilleure photo…

En passant au pied de la pagode Shwe Kyat Yat que nous avons visité hier soir, on croise le bateau qui remonte de Bagan et qui a navigué toute la nuit…

Nous en profitons pour admirer une dernière fois des pagodes des collines de Sagaing…

Et quand nous arrivons au pont de Ava, le personnel de bord nous apporte le petit déjeuner…

Nous découvrons le paysage des rives tel qu’il va se présenter sur tout le trajet. Le fleuve coule au milieu d’un plaine alluviale assez large, partant d’un côté et de l’autre, et grignotant toujours un peu plus la berge. Les habitants, des agriculteurs sont installés au plus près de la rive, pour profiter de « l’eau courante »…

Les campements de pêcheurs sont installés à même la rive. Quelques abris très rudimentaires qui ne leur servent que la nuit, pour dormir…

Nous croisons une drôle de flottille… C’est une équipe de récupération du sable. Les gros bateaux stockent et transportent le sable récolté, et les petits sont « les suceurs ». Ils se positionnent autour des gros, aspirent le sable au fond de la rivière, et le rejettent, après filtrage, vers les cales des gros…

Cette méthode a ses limites, et le fleuve reprend vite ce qu’on lui vole, au détriment des agriculteurs…

Le fleuve est large, mais les fonds sont très irréguliers. La navigation semble très complexe car il n’y pas de chenal délimité, avec des bouées. On passe d'un côté à l'autre du fleuve en suivant un courant invisible pour nous. Mais pas de soucis, hier nous nous sommes mis sous la protection du Bouddha et du Génie du fleuve...

Nous voyons des villages plus importants, qui se distinguent par un embarcadère, mais aussi la présence d’une pagode… Ici, une famille a fini sa lessive, qui va sécher au soleil…

Là, un grand embarcadère descend en pente douce vers le fleuve. On a mis dessus, quelque chose à sécher…

Il s’agit simplement de plusieurs centaines de chapeaux de paille qui seront expédiés aux marchés, vers Mandalay ou peut-être Rangoon…

On voit aussi de petits villages, juste un rassemblement de quelques maisons au bord de l’eau, avec des bateaux d’un autre âge attachés…

Je ne peux pas m’empêcher de repenser aux superbes images du film « Le Crabe Tambour », et je m’attends à entendre sonner le clairon…

Comme à la Samaritaine, on trouve de tout sur le fleuve Irrawaddy…

Des chargements de bois exotiques, certainement du teck, une des richesses du pays…

Des bambous flottant, qui descendent des montagnes…

Là, un petit remorqueur est à la peine. Il remonte le courant en trainant derrière lui un énorme chargement de fûts de carburants…

On voit aussi de petits bateaux qui emmènent un tout petit groupe de touristes en croisière…

À mi parcours notre bateau qui descend le fleuve vient se mettre à couple avec un autre bateau de la compagnie, qui lui remonte. Et, dans des conditions un peu particulières, on va échanger une partie des équipages. Cela doit certainement réduire les frais pour les armateurs, puisque ce soir, chacun pourra dormir à la maison…

Le fleuve dessine son lit au gré des pluies, et quand il commence à creuser ce qui demain sera un nouveau bras, les pécheurs en profitent. Ils le barrent sur toute la largueur pour capturer les poissons…

On croise, attaché à un banc de sable, un drôle de radeau, grand comme un terrain de foot. Il s’agit en fait d’un parc d’aquaculture. Le radeau est fait de bambous, et de futs vides comme flotteurs. Les pêcheurs vivent sur place. Cela fonctionne comme un grand vivier. Les pêcheurs apportent les poissons vivants qui sont vendus en fonction du besoin, vers les villes…

Sur les rives, la forêt fait place aux cultures. Un embarcadère permet de charger les troncs d’arbres. Il s’agit souvent de bois dont l’exploitation est maintenant réglementée, et les troncs sont identifiés individuellement. C’est aussi cela la traçabilité des ressources naturelles…

Nous arrivons à hauteur de Pakokku, et nous passons sur un des ponts les plus longs de Birmanie. Voici ce qu’en dit Wiki : « Le pont de l'Ayeyawady à Pakokku est un pont mixte route/rail qui, comme le pont de Thanlwin, possède une partie commune au-dessus du fleuve, les deux voies bifurquent de part et d'autre de l'ouvrage central. La partie routière mesure au total 4 125 mètres, la partie ferroviaire 6 278 mètres et l'ouvrage central en treillis 3 484 mètres. ».

Nous arrivons à destination. Les premiers temples se découpent sur l’horizon…

Quand nous arrivons au port, d’autres bateaux sont déjà arrivés. En fait de port, il s’agit d’une grande plage sablonneuse, qui descend en pente douce jusqu’à l’eau. Et, pour arriver à la voiture qui nous attend, il nous faut remonter la plage à pieds. Heureusement, il y a des porteurs pour les valises…

Sur la plage, une famille a fini sa lessive, et avant de repartir à la maison, c’est l’heure du bain…

En descendant du bateau, nous entendons des gens se plaindre (en français bien sûr). « C’est pas terrible, on n’a rien vu ». Mais, comment leur expliquer qu’en fait, ils n’ont rien regardé. Ils ont lu leurs guides, sur Mandalay, que nous quittions, ou sur Bagan que nous visiterons demain. Ils ont dormi. Ils ont discuté entre eux de leurs merveilleux souvenirs de Thaïlande ou des Maldives. Mais, ils n’ont pas eu la curiosité de regarder…
Alors, si vous devez faire ce genre de voyage, prenez vos dispositions. Lisez les guides avant ou après, rêvez en regardant le paysage, et surtout, tenez vous loin des autres français…

Nous arrivons à l’hôtel 12 heures après avoir quitté l’hôtel de Mandalay. Nous profitons depuis la terrasse de notre chambre de notre premier coucher de soleil sur les temples et pagodes de Bagan…

Demain, on part à la découverte…

 

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26 février 2018 1 26 /02 /février /2018 15:48

 

Nous prenons notre petit déjeuner sur la terrasse, la tête dans les orchidées et les passiflores qui s’épanouissent naturellement sur le grillage de clôture…

Nous prenons la route pour rejoindre Sagaing, une ancienne capitale de la Birmanie, et un centre très important du Bouddhisme birman, avec en particulier, une université du bouddhisme. En route, nous voyons les petits novices, partir pour leur recherche quotidienne…

La ville de Sagain est située sur l’autre rive du fleuve Irrawaddy. La plaine alluviale du fleuve est très fertile. Ici et là des groupes de maisons qui semblent désertées, mais c’est uniquement parce que tout le monde est soit à l’école, soit dans les champs…

Les collines de Sagain sont couvertes de plus de 600 pagodes et stupas, qui émergent de la brume matinale et brillent au soleil levant…

Notre matinée débute par une visite du grand marché du matin proche du centre-ville. Nous explorons les étals interminables remplis de fruits, de légumes, de viandes, d'épices et toute une gamme d'autres articles. Ici, on trouve de tout, mais « un peu ». Tout est vendu en vrac, au poids, ou à l’unité…

On trouve dix sortes de riz différents, une pour chaque usage. On trouve des fruits étranges. On a le choix entre dix sortes de haricots. Ici, pas d’étiquettes pour vous guider. On sait ce qu’on veut, et ce qu’on va en faire…

Les bananes et les noix de coco sont achetées pour l’alimentation, mais aussi pour les offrandes dans les pagodes, comme les bouquets de fleurs…

Les produits frais, comme la viande, le poisson, les légumes devront être vendus avant la fin du marché, car il n’y a pas de frigo, pas de chambre froide qui permettraient de les conserver. Ici, chaque jour tout est frais…

On trouve aussi du riz cuit emballé dans des feuilles de bananier ou cuit directement dans des tiges de bambou…

Au milieu du marché passe une petite novice, accompagnée d’une plus grande. Elles viennent chercher ce qui fera le repas dans les prochains jours. Chacun donne un peu. La novice est très fière de sa collecte du jour…

 

 

Nous poursuivons notre visite en nous rendant dans un monastère de nones…
Il faut se rappeler que la Birmanie compte, pour 52 millions d’habitants, environs 500 000 moines et 100 000 nones, soit 1% de la population…
Pour mémoire, en France, où nous sommes 66 millions d’habitants, et 67 % se déclarent catholique le nombre de prêtres catholiques en France est d’environ 15 000 en 2015 (ils sont environ 400.000 dans le monde). Dix mille d'entre eux ont plus de 65 ans, 7.000 plus de 75. On estime qu'environ 800 meurent chaque année, alors qu'une centaine d'ordinations sont célébrées. La France compte aussi quelque 30.000 religieux, religieuses, moines et moniales catholiques…

Cela explique peut être la différence de ferveur entre la Birmanie et la France, et la sensibilité des Birmans en ce qui concerne leur religion…

Mais revenons à notre monastère. Ici vivent 300 novices, de 10 à 20 ans…

Nous parcourons la pagode qui jouxte le monastère. Ici, on prie Bouddha à qui on a offert de la nourriture, et là on lui a offert des fleurs…

Dans le réfectoire, tout se met en place pour le repas…

Il est temps de sonnet la cloche…

Tout le monde se rassemble, et chaque none prend sa place dans la file, pour rejoindre le réfectoire…

Avant de passer dans l’espace de la pagode, où se trouve le réfectoire, les nones se déchaussent…

Et une à une, elles reçoivent leur part de riz, qui forme la base du repas, puis elles s’installent à table, dans le plus parfait silence, attendant que la none principale donne le signal du début du repas. On n’entend que le cliquetis des appareils photos des touristes…

Le repas se déroule en silence. Au fond de la salle une généreuse donatrice est autorisée à partager leur repas…

Nous quittons, sans bruit, le monastère. Dans la cour, une pile de briques, don d’un fidèle est là pour permettre à la communauté de continuer à s’accroitre et donc à vivre…

 

Nous faisons une halte pour découvrir l’Académie internationale du Bouddhisme Sitagu…

Autour du bâtiment central, il y a une couronne de grandes niches, et dans chacune on découvre en photos le Bouddhisme dans un pays du monde, à travers les temples et pagodes, mais aussi à travers les variantes artistiques de représentation du Bouddha…

Pour avoir une vue de l’ensemble du campus, il faut le voir depuis un des temples qui le dominent sur la colline…

On peut rejoindre ces pagodes sur le haut de la colline par un long escalier couvert, qui part du centre de la ville, mais, nous préférons la voiture…

 

Notre prochaine visite est pour la pagode « U Min Thone Sae ».

Le nom de cette pagode signifie « 30 grottes ». Une grande galerie a été édifiée, à flanc de colline avec 30 ouvertures qui représentent ces grottes. Les grottes existent bien dans la colline qui nous entoure. Elles ont servi pendant la seconde guerre mondiale de refuge pour les habitants de la ville de Mandalay, qui se trouvait juste sur la ligne de front entre les anglais et les japonais, et qui était régulièrement bombardée par les uns ou les autres…

A l’intérieur de cette galerie on découvre 45 statues du Bouddha, toutes identiques. Cela symbolise les 45 ans de vie du Bouddha, en tant que Bouddha. Il a été Prince jusqu’à 29 ans, puis il s’est retiré pour atteindre la sagesse à l’âge de 35 ans, et il est mort à l’âge de 80 ans…

Nous terminons notre visite de la colline de  Sagaing par la pagode « Soon U Pon Nya Shin »…

De chaque côté d’une grande statue du Bouddha, on peut voir et toucher deux statues de bronze, qui symbolisent deux des vies précédentes du Bouddha. Et oui, on peut avoir été crapaud ou lièvre et finir Bouddha. Je n’ai pas perdu tous mes espoirs…

Ici aussi de nombreux tableaux retracent la vie du Bouddha, et rappellent que la vie est faite pour être vécue à deux…

Devant une statue nous voyons deux jeunes filles qui se concentrent. C’est une statue de vœux. Une pierre est posée par terre, devant le Bouddha. Tu fais ton vœu, et, si tu arrives à soulever la pierre, il va se réaliser.

Avant de quitter cette pagode, notre guide nous invite à visiter une autre représentation du Bouddha…
 

Un de plus pensez-vous, mais pas tout à fait. En effet, ce Bouddha a une particularité…

Et oui, il a six doigts à la main gauche. Il parait qu’on le vénère principalement pour des problèmes d’argent…

 

Après un repas pris dans un « Tea Shop »,  nous traversons le fleuve Irrawaddy en ferry local, pour rejoindre Ava, une ancienne capitale (et oui, encore une) située au sud de Mandalay, sur une ile artificielle…

Le transport ici se fait en petite voiture à cheval, sur des pistes étroites…

Au milieu de la nature, on découvre des pagodes et des temples qui ont résisté à tout, le temps, les déménagements, les tremblements de terre et même la seconde guerre mondiale.

En toute sérénité, et encore pour longtemps, le Bouddha médite à l’ombre d’un banian et le chien fait de même. Peut-être reviendra-t-il un jour en Bouddha…

Du temple, il ne reste que des morceaux de colonnes, et le Bouddha. Mais, le décor des murs extérieurs laisse imaginer la richesse des lieux…

 

Nous reprenons notre route au milieu des rizières et nous croisons d’étranges véhicules. Un peu camion, un peu tracteur, ils sont présents partout…

Nous arrivons au au monastère en bois de Bagaya. Tout est dit sur le panneau de présentation. Je vous laisse la version sous-titrée…

La pagode est très haute, et très sculptée même si parfois le temps a fait son œuvre…

À l’intérieur c’est assez sombre, et il faut un peu de temps pour s’habituer, quand on vient du soleil…

On découvre deux très beaux coffres à livres sacrés, dont un, monté sur roues…

L’unique statue du Bouddha est placée sous un puits de lumière, et brille dans la pénombre…

La porte qui sépare la pagode des appartements royaux est richement sculptée…

Et c’est ici que se tenait le Roi, sur son trône, aujourd’hui enlevé…

On ne voit pas un chat et on pourrait penser que le bâtiment n’est plus habité. Mais ce n’est pas le cas…

Une partie de la pagode sert toujours d’école pour les novices du monastère voisin, et pour les enfants des villages alentour…

Il faut avoir l’envie d’apprendre pour rester dans la pénombre, alors que dehors, le soleil brille et les oiseaux chantent…

Pour vous donner une idée de la taille des piliers de ce palais, j’ai pris une photo avec « un maître étalon »…

Nous nous dirigeons maintenant vers l’ancien palais royal, dont il ne reste que quelques éléments et en particulier les murs d’enceinte. Nous traversons des bassins de fleurs…

Et des champs de bananiers. Ici, il n’est pas question de culture intensive pour l’exportation, comme en Martinique ou en Afrique. Les régimes sont récoltés un par un, en fonction de la demande. Pour le cueillir, c’est simple, on va couper le bananier au pied, et il va repartir depuis la souche. On voit les nouvelles pousses qui poussent…

Nous allons passer à côté de la tour de guet, dernier vestige du palais du roi Bagyidaw. Nous ne nous arrêterons pas. D’une part parce que la tour, ayant pris de faux airs de tour de Pise, ne se visite plus, et d’autre part, parce que nous ne sommes pas seuls sur la route, et on préfère repartir les premiers pour manger un peu moins de poussière…

Nous croisons un troupeau qui nous rappelle La Vallée…

Nous arrivons à l’entrée du monastère de Maha Aungmye Bonzan…

Ici tout semble « un peu tordu », et ce n’est pas une impression. C’est le résultat du tremblement de terre de 1838, et tout n’a pas été reconstruit…

Nous commençons notre visite par le niveau inférieur. On ne peut pas parler de « sous-sol », puisqu’on reste au niveau du sol.

Il s’agit d’une succession de couloirs qui se croisent à angles droits…

Pas de caves, il s’agit uniquement d’énormes piliers de briques, posés les uns à côtés des autres, et qui supportent la masse de l’étage supérieur. C’est cette architecture qui a permis au monastère de résister correctement au tremblement de terre…

Pour rejoindre l’étage supérieur, il y a sur la façade principale, deux grands escaliers. Celui de droite était pour les moines, et celui de gauche pour la famille royale. C’est celui-ci que nous emprunterons…

De la terrasse on aperçoit une collection de stupas restaurés…

À côté du bâtiment principal, dans une petite pagode, on trouve une statue du Bouddha, de style indou, encore très vénérée…

Si beaucoup de sculptures ont été restaurée, il reste encore du travail…

La particularité de ce monastère est d’être en briques et avec des décors en stuc, alors que la plupart des autres monastères sont en bois sculpté. C’est ce qui explique qu’il soit encore là. S’il avait été en bois, il aurait certainement été démonté et transporté ailleurs quand on a déménagé la capitale…

À l’intérieur, une statue debout du Bouddha attend les visiteurs…

Mais, il y a une particularité dans cette salle. Le plancher est une grande trappe, qui s’ouvre sous les pas des femmes infidèles. Mais, c’est une chance, le mécanisme ne marche plus…

Nous quittons le monastère et l’ancien palais en passant par une des portes dans la muraille de briques…

Nous reprenons le bateau pour rejoindre Sagaing où nous attend notre voiture. Sur le bord de la rivière une jeune femme termine sa lessive. Ici, l’eau courante reste parfois un luxe…

 

Pour notre dernière pagode, le guide nous offre d’aller visiter la pagode Shwe Kyat Yat. Située sur la rive du fleuve Irrawaddy, cette pagode est celle des pécheurs et des navigateurs du fleuve…

Depuis la terrasse on découvre toutes les activités portuaires, et en particulier les radeaux de bambous qui descendent des montagnes, avec au loin les pagodes de la colline de Sagaing…

À l’intérieur de la pagode, le Grand Bouddha assis, et le génie de l’eau ne manque pas d’offrandes. On peut voir aussi des maquettes de bateaux. Les marins ont toujours étaient un peuple superstitieux…

Alors, pourquoi ne pas se mettre sous la protection de ce Bouddha puisque c’est d’ici que demain nous prendrons notre bateau pour rejoindre Bagan…

 

Nous terminons notre journée par une visite au village Kan Daw. Ce village est dédié au tissage des longyis…

Heureusement que nous avions visité de vrais artisans sur l’Ile Bilu

 

Ici, on est plutôt dans la petite industrie…

Pas de navette qu’on lance d’un côté à l’autre. Les métiers à tisser sont automatiques, et les ouvrières ne sont là que pour les alimenter et les surveiller…

Il reste tout de même une petite activité manuelle…

Le coton arrive, tout beau, tout blanc, de Chine…

Les couleurs sont définies à l’avance…

Et, deux personnes sont chargées de préparer les sachets de produits presque naturels, pour la teinture des écheveaux en fonction du besoin …

Les teinturiers viennent prendre la dose de poudre magique et le coton blanc, qu’ils ramènent après teinture…

Nous finissons notre promenade par un petit tour dans le village. Toutes les maisons sont construites sur le même modèle, en bas l’atelier, où les machine grondent, en haut, la partie habitation…

Parfois, un nouveau riche veut se distinguer…

Dans les cours des maisons, la vie est là. Ici, on fait la classe aux enfants des ouvrières, là, on prépare des bouquets qui seront vendus demain au marché.

Et dans chaque cour, un puits ou une pompe. L’eau courante aux robinets, cela viendra plus tard. Et nous sommes dans la banlieue de Mandalay, la deuxième plus grande ville de Birmanie…

 

Nous rentrons à l’hôtel pour boucler nos bagages. Demain, nous prenons le bateau pour rejoindre Bagan…

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11 juin 2017 7 11 /06 /juin /2017 15:21

Nous allons pendant deux jours, visiter la région de Mandalay. En fait il faudrait certainement une semaine pour pouvoir croire qu’on a vu tout ou presque…

Durant ces deux jours, nous allons visiter quatre anciennes capitales…
Pour mieux comprendre, je vous recommande de prendre le temps de lire cette page, qui donne beaucoup d’explications très intéressantes…

Mais, reprenons le cours de notre voyage…

Première visite, la colline de Mandalay qui surplombe la ville et offre de superbes panoramas sur la ville, le fleuve Irrawaddy et les environs. Nous sommes raisonnables, et nous sommes montés en voiture et en ascenseur…

Lors de son périple en Birmanie, le Bouddha est venu sur cette colline, pour prêcher et la colline constitue un lieu de pèlerinage important pour les bouddhistes birmans depuis presque deux siècles. Au sommet de la colline se trouve la Pagode Sutaungpyei (littéralement « celle qui exauce les vœux »).

La pagode est sous la garde particulière de deux serpents qui ont rendu hommage au Bouddha…

Sur la terrasse d'un petit stûpa se trouve la statue de l'ogresse Sanda Muhki qui, désireuse d'offrir quelque chose au Bouddha, lui fit cadeau de ses seins. Le Bouddha prophétisa que pour cet acte d'extrême mérite, elle renaîtrait sous la forme d'un grand roi qui construirait une ville au pied de la colline : il s'agit de Mindon Min, qui posa en 1857 (2400 de l'ère bouddhique) les fondations de sa nouvelle capitale à cet endroit.

À chaque coin de la terrasse, on trouve un roi des ogres, accompagné de son armée d'ogres miniatures, qui rend hommage au Bouddha.

Remarque, ici les ogres ne vont pas s’empresser de manger les enfants…
Ils sont les gardiens des pagodes. On les retrouve à l’entrée car ils protègent des démons les lieux sacrés.

 

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Nous rejoignons ensuite la pagode Kyauktawgyi  ...

On va pouvoir  y admirer un gigantesque bouddha, taillé dans un seul bloc de marbre qui, dit-on, nécessita le travail de 10.000 hommes pour le transporter de la rive du fleuve à son emplacement actuel.

La pagode a été construite autour du Bouddha.

Dans la cour, les côtés sont ornés de petites statues de Bouddha, sculptées dans les chutes du bloc de marbre.

Le chemin qui mène au Bouddha est richement décoré…

Et il nous attend, en toute sérénité…

Nous reprenons notre visite pour découvrir un autre Bouddha fait dans ce même bloc de marbre (les 10 000 ouvriers n’ont pas peiné pour rien)…

Et particularité, il tient une graine entre ses doigts. Aux quatre coins de la pagode, des Banians avaient été plantés, apportés du Sri Lanka. Il n’en reste qu’un aujourd’hui…

Les accès qui mènent à la pagode sont aussi des espaces commerciaux. On vend des offrandes et des souvenirs. Les marchands occupent leur temps libre en fabriquant ce qu’ils vendront demain.

Et après avoir bien prié, après avoir fait toutes les offrandes nécessaires, on peut se faire lire les lignes de la main, ce qui permet de s’assurer que tout est en ordre…

 

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Deuxième étape du jour, nous allons visiter les pagodes Sandamuni et  Kuthodaw

Ces deux pagodes sont situées l’une à côté de l’autre, et ont de très grandes similitudes mais aussi des différences…

La pagode Sandaminu compte 758 niches, recouvertes chacune d’un Stupa, et qui abritent 1774 plaques de marbre où sont gravés tous les écrits relatifs au Bouddhisme…

Cette œuvre a été réalisée par l’Ermite U Khanti. Cela date, normalement de 1913. Mais, en regardant les deux plaques d’explication, je découvre une date : M.E. 1275 et sur l’autre A.D. 1913…
Alors, si vous avez la référence des dates en M.E.,
je suis preneur…

Au-delà des stupas parfaitement alignés, on aperçoit la colline de Mandalay, d’où on arrive…

Les niches sont serrées, les unes contre les autres, comme les pages d’un livre, et il est difficile de passer entre les niches pour voir chaque page…

Le stupa central est un monument érigé à la mémoire du frère du roi Mindon Min.

En rejoignant la pagode Kuthodaw, nous retrouvons notre chauffeur qui profite de la pose…

À l’entrée de la pagode, on trouve une très belle statue du roi Mindon Min.

Nous allons nous glisser entre les pages du plus grand livre du monde...

Les entrées sont marquées par de belles portes en teck, finement  sculptées…

Anne profite de l’ombre pour faire une pose avec "Say", notre guide du jour…

Les niches sont là aussi parfaitement alignées, mais l’ensemble est plus aéré…

Ici, il y a 729 niches protégeant chacune  une grande plaque de marbre gravée…

L’ensemble de cette pagode est très beau…

Nous avons la chance de visiter le jour de grand ménage pour la maquette du site. Nous ne sommes donc pas gênés par le couvercle…

Mais, cette pagode comme toutes les autres demande un entretien constant…

Et cela nous permet de découvrir
« Le Dragon qui murmure à l’oreille de l’Enfant »…

 

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Troisième visite, nous allons découvrir le
« Monastère du Palais d’or ».
Il s’agit d’un des derniers vestiges de ce que fut
le palais royal à Mandalay. Ce dernier a été détruit pendant la seconde guerre mondiale, mais ce bâtiment avait été déplacé par superstition car c’était la demeure royale où est décédé le roi Mindon.

Ce bâtiment est tout en teck, et il est couvert de sculptures. Il faut savoir qu’au plus beau de sa splendeur, il était recouvert d’or, ce qui explique son nom. Aujourd’hui, on ne retrouve l’or que dans les parties protégées, à l’intérieur…

On y accède par l’escalier Royal. Il ne pouvait être emprunté que par le Roi et sa famille…

Ce palais ressemble à un grand vaisseau de dentelle dont il possède la légèreté. Chaque angle semble être une figure de proue…

Les piliers extérieurs qui le soutiennent sont ornés de dragons…

Les sculptures extérieures ont été parfois endommagées mais celles qui restent sont superbes de détails…

Certaines ont été refaites, mais la copie n’atteint pas la perfection de l’original…

On pénètre d’abord dans la salle du trône. Les piliers sont des troncs de teck d’un seul tenant. Ils font plus de 10 mètres de haut. Comme ils sont protégés ils ont gardé leur couverture d’or. La partie la plus proche du trône n’est pas autorisée aux femmes. On est dans un Palais transformé en Monastère…

Alors, Mesdames, laissez-moi vous faire découvrir la place où se tenait le trône. Aujourd’hui, c’est une réplique…

Quand on s’approche, on découvre les deux Nats qui protègent les lieux et vénèrent le Bouddha. Un petit détail, les pilastres de la balustrade qui entoure le trône sont en cristal de Baccara, offert par la France au Roi Mindon…

L’espace réservé aux hommes est entouré de 10 superbes bas-reliefs. Ce sont des jatakas. Cela représente des épisodes des vies antérieures du Bouddha.  Voici le « Vessantara Jataka »…

Avant de quitter la salle du trône, notre guide,
« Sai », nous montre un petit détail sur le mur.
Une sculpture parmi toutes les autres.
Mais celle-ci est très particulière, puisqu’il s’agit
« d’un ange »…

Que fait-il ici, au milieu de toutes ces représentations bouddhistes ?

Il est une des conséquences de la présence de prêtres jésuites français à la cour du Roi. C’était sa façon à lui de leur rendre hommage…

Le bâtiment comporte deux salles. Nous passons dans les appartements royaux par une porte très richement sculptée…

La salle est aussi grande et aussi haute, mais beaucoup moins décorée. C’était le lieu, situé derrière le trône, où le Roi se retirait pour se reposer…

Mais pour se rendre compte de la taille des pièces, et en particulier de la hauteur des piliers, qui sont des troncs de teck, je vous offre « une référence » de comparaison…

Pour mémoire, les travaux de remise en état de ce bâtiment ont été fait avec des financements américains. Pensez-vous que cela va encore être le cas, maintenant que l’Amérique marche
« à la Trumpette » ?

 

Il est temps de faire la pose déjeuner. Notre guide nous emmène dans une « Tea Shop », sorte de restaurant où se retrouvent les employés de la ville pour un repas de midi rapide, fait de plats multiples, et arrosé de thé birman.
On est loin du « salon de thé » à l’anglaise…

 

 

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Nous reprenons le cycle de nos visites par la pagode Mahamuni pour y découvrir « le Bouddha vivant »…

Nous commençons par visiter le
« Musée de la vie du Bouddha ».

Ce musée est centré sur un panorama géant qui représente la dispersion du bouddhisme Theravada en Asie. Il retrace en particulier les voyages du Bouddha.

Il présente toute une collection de statues du Bouddha, montrant l’évolution de la représentation du Bouddha, depuis l’origine, de son vivant jusqu’à maintenant dans les différents pays d’Asie. Cette collection est riche, mais, elle manque d’explications (heureusement, nous avions Say pour attirer notre attention sur tel ou tel détail, tel que la coiffure, l’habillement, la forme des oreilles ou des doigts…

Dehors se déroule un étrange rituel. Les fidèles offrent de leur temps pour préparer le thanaka qui sera demain appliqué sur le visage du "Bouddha Vivant", pour sa toilette…

Nous rejoignons la pagode en passant au pied de la tour des tambours. Ils servent à annoncer les grands événements…

Le Bouddha Vivant est placé dans une grande pagode, et il est visible sur trois cotés. Cette statue est certainement une des  plus anciennes, puisqu’elle date de 2 siècles avant Jésus-Christ et aurait été érigée du vivant du Bouddha. Au fil des guerres, elle a fait l’objet de nombreux changements de propriétaires et de lieux, mais toujours dans un très grand respect…

La décoration de la pagode est très riche, faite de marbre venu d’Italie, et les murs sont dorés à la feuille…

Dans le couloir qui fait face à la statue, les fidèles se recueillent. Les femmes ne peuvent pas dépasser une certaine limite…

Les hommes attendent leur tour pour s’approcher et pouvoir déposer la ou les feuilles d’or qu’ils ont apportées en offrande…

Les feuilles d’or sont déposées sur le corps de la statue, qui est aujourd’hui recouverte d’une couche d’or d’environ 15 cm ce qui représente environ 3 tonnes d’or. Sa couronne en or est ornée de pierres précieuses, rubis, émeraudes, diamants. C’est la seule statue que nous ayons vue où un garde était présent…

Tous les matins les moines nettoient le visage du Bouddha Vivant, et pour cela ils utilisent entre autre le thanaka offert par les fidèles. Ainsi, le visage qui est en bronze brille comme de l’or…

 

Avant de quitter le temple, nous allons voir les grandes statues de bronze…

Il s’agit, là aussi de « prises de guerre »…

Et Anne en a profité pour avoir une consultation gratuite pour ses douleurs aux épaules. Je peux vous assurer que cela marche parfaitement, puisqu’elle n’avait pas plus mal après qu’avant…

 

 

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La région de Mandalay ne compte pas moins de quatre villes qui ont été capitale du royaume. Sagaing, Ava, Amarapura et enfin Mandalay

De ce fait, un très grand nombre de métiers d’art traditionnels sont encore pratiqués dans cette région.

Nous avons visité trois ateliers…

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Une fabrique de feuilles d’or…
Nous avons visité les ateliers du King Galon…

C’est une des spécialités de Mandalay. Vous savez que ces feuilles d’or sont utilisées quotidiennement par les pèlerins dans tout le pays pour recouvrir les statues du Bouddha ici ou là…

Voici en deux images le résumé du processus…

On part d’un lingot d’or qu’on transforme en ruban puis qu’on va découper en très petites plaques. On place chaque plaque entre deux feuilles de papier, Et on frappe sur la pile de feuilles pendant 30 minutes.

On découpe ensuite la plaque obtenue en six morceaux qui sont à leur tour placés entre des feuilles qu’on empile, et qu’on frappe de nouveau 30 minutes…

Le résultat est de nouveau placé entre des feuilles plus grandes, et ces piles vont être frappées pendant 5 heures, pour donner le résultat final. Pour avoir une idée de la finesse de la feuille d’or, on dit que 10.000 feuilles constituent une épaisseur de 1mm…
Le battage est un travail de force, mais aussi de précision. Le marteau doit frapper bien à plat la pile de feuilles qui se trouve au pied de l’ouvrier.

Le temps de travail est limité. Ils utilisent pour mesurer les périodes de frappe et de repos un chronomètre très particulier. Une coquille de noix de coco, percée d’un trou. Posée sur l’eau elle se remplie, et une fois pleine, le temps est passé…

Le traitement des feuilles et leur mise en pile est un travail méticuleux. Aucun pli ne doit se glisser entre les feuilles…

Mais, le papier utilisé n’est pas ordinaire. C’est du « papier de fibres de bambou » qui a la particularité d’être parfaitement lisse et extrêmement résistant aux chocs ce qui lui permet de ne pas se briser pendant les séances de battage, et de ne pas adhérer à la feuille d’or…

Voici, expliqué en photo la fabrication de ce papier, et vous trouverez les détails en suivant ce lien…

Après le premier battage, les feuilles d’or ne peuvent pas être manipulées à la main, ni avec des outils métalliques. On utilise de fines tiges de bambou totalement lisses…

Les feuilles seront vendues, pour être posées par les fidèles, ou utilisées sur place pour dorer différents objets. C’est un travail de précision et long…

Et voici quelques exemples du résultat final…

Si l’activité de « batteur d’or » vous inspire, sachez que le métier est aussi pratiqué en France. Vous trouverez les informations sur le site de l’institut des métiers d’art…

 

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Les sculpteurs de pierre…

Ce sont des milliers de statues du Bouddha, de toutes les tailles, dans toutes les positions, qui sortent des multiples ateliers de sculpteurs qu’on trouve à Mandalay…

Le marbre est extrait dans les carrières de Sagin, à environ 60 kilomètres de Mandalay. Les plus gros blocs sont taillés sur place, mais les plus petits sont envoyés dans les villes, et en particulier à Mandalay.

Les ateliers sont des espaces en plein air, juste protégés par des bâches en cas de pluie. Ici, tout est blanc. Les murs, les arbres, les hommes…

Pour façonner les statues, chacun a sa spécialité. Les uns font le corps, les autres la tête…

Les statues sont ensuite polies, d’abord à la machine, puis à la main, avec du papier de verre et de l’eau…

Je n’ai fait aucune photo sans avoir l’autorisation des personnes photographiées. Mais après, parfois, un regard vous interpelle…

 

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Les sculpteurs sur bois…
C’est un art très demandé, car beaucoup de maisons sont décorées avec des bas reliefs. Cela peut représenter des scènes de la vie du Bouddha, ou des thèmes non religieux…

Le travail peut être exécuté « sur commande », à partir d’un dessin ou d’une reproduction, mais le plus souvent, ce sont des thèmes maitrisés par l’artiste…

Les apprentis se font la main sur des œuvres plus grossières, qui seront finies par un sculpteur confirmé, puis en réalisant des œuvres répétitives, comme les frises…

Une fois terminées les œuvres seront poncées, puis teintes, et vernies ou laquées.

Elles pourront même être dorées à la feuille, comme ce jeu de portes pour une pagode…

 

Dans ce même atelier,
nous découvrons deux autres activités…

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La fabrique de marionnettes…
Ce sont des marionnettes à fils, commandées par une poignée. Les personnages font partie du folklore, comme pour notre Guignol.
Ils ont tous « la tête de l’emploi »…

Le maniement n’est pas si simple,
mais, Say sait faire galoper le cheval…

 

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La fabrique de tapisseries brodées…

Une toile est tendue sur un grand cadre de bois, et la scène est brodée en utilisant des tissus de couleurs. Les images sont mises en relief avec un rembourrage de coton. L’ouvrière fait passer son aiguille d’une côté à l’autre de la toile, avec une parfaite maitrise du dessin…

 

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Dernière surprise dans ce magasin, une vitrine qui contient un nombre important d’objets en ivoire…

Le style des statuettes montre clairement qu’il s’agit d’un travail chinois. Il faut savoir que depuis décembre 2016, le commerce de l’ivoire est illégal en Chine. Alors, des marchands peu regardant écoulent leur stock dans les pays voisins, dont la Birmanie. De toute façon, même achetés légalement, ces objets ne peuvent pas être importés en France…

 

 

 

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Pour finir la journée,
nous allons rejoindre le pont d'U Bein

Ce pont en bois est situé sur le lac Taungthaman, à Amarapura. Il a été construit à partir de 1849 par le maire U Bein avec des colonnes de teck abandonnées lors du transfert de la capitale à Mandalay. Il traverse le lac et s'achève près du Kyautawgyi Paya. Long de 1,2 km et avec ses 1060 piliers, c'est le pont en bois de teck le plus long du monde…

C’est l’endroit où se rassemblent tous les touristes présents sur la région pour admirer le coucher de soleil. Quand nous arrivons, les bateaux sont prêts mais pas encore pris d’assaut…

Nous sommes confrontés immédiatement à un des fléaux qui attaquent la Birmanie, la pollution. Nous avons une très grosse responsabilité collective dans ce problème, car l'usage des matières plastiques importées et les touristes sont des sources importantes de pollution.

Nous sommes dans la saison sèche, et les piliers sont très visibles mais à la saison des pluies, l’eau arrive presque jusqu’au tablier du pont…

Les premiers bateaux prennent place pour le spectacle…

Nous allons nous aussi rejoindre notre poste d’observation…

Le soleil est encore haut, mais déjà les bateaux sont nombreux. Anne a le temps de se commander un rafraîchissement…

C’est la fin de cette journée. Le soleil va disparait derrière les arbres…

Mais, il n’a pas encore disparu que déjà tous les bateaux repartent. Il faut ramener les touristes le plus vite possible au bus, pour qu’ils repartent, vite, vite, vite…

Nous prenons le temps de savourer ce coucher de soleil qui se reflète sur un lac déserté…

Nous rentrons en passant sur le pont, et prenant un peu de hauteur, nous voyons le soleil réapparaitre à l’horizon. Il revient, comme un rappel, pour le plaisir des photographes…

C’est la fin d’une très belle journée, remplie de découvertes que je voulais partager avec vous. Je sais que cet article est long,
mais vous pourrez prendre le temps de le lire,
comme j’ai pris le temps de l’écrire…

 

 

 

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7 mai 2017 7 07 /05 /mai /2017 16:42

Au programme du jour,
le transfert de Moulmein à Mandalay.

Nous allons d’abord rejoindre par la route l’aéroport de Yangoon…

Quand nous partons de Moulmein, c’est l’heure pour les moines de se mettre en quête de leur déjeuner…

Ce moine avance, accompagné par un jeune disciple, qui marche au rythme de ses pas et qui le suit
comme son ombre…

Le soleil passe juste au dessus des collines. Nous nous arrêtons pour regarder les jeunes gens et jeunes filles qui rejoignent leur collège, de l’autre côté du lac. Vous ne les verrez pas car je n’ai pas voulu les photographier. Après tout, c’est une journée comme une autre pour eux…

Notre route va suivre pendant un certain temps la voie ferrée. Ici, pas de passage à niveau automatique. C’est un préposé qui ouvre et ferme la barrière. Nous allons retrouver le train sur notre chemin plusieurs fois, car nous allons presque à la même vitesse…

J’en profite pour vous faire visiter l’intérieur de notre voiture. Notre chauffeur en prend grand soin et naturellement nous faisons de même, en essayant de ne pas la salir…

Nous allons rencontrer un beau troupeau de buffles d’eau, qui s’est mis au vert, en attendant la reprise du travail, d’ici quelques semaines, à l’arrivée de la saison humide…

Nous sommes arrivés à l’aéroport de Yangoon, parfaitement à l’heure et reposés. Nous quittons notre chauffeur et Yan, notre guide. Nous le reverrons le dernier jour de notre séjour. Il viendra avec Moe, son amie, nous saluer à l’hôtel juste avant notre départ de Birmanie…

L’enregistrement se passe sans problème, mais notre avion a 40 minutes de retard. L’aérogare est immense et glacé. La clim tourne à fond.

Nous arrivons à Mandalay vers 17 heures 30, après une escale de quelques minutes à Thandwe, où nous reviendrons en allant visiter le lac Inlé.

L’arrivée de nuit dans Mandalay, après une heure de route, est un peu décevante. C’est une ville moderne, sans style, et encombrée de motos. Mais, nous avons une très agréable surprise en découvrant notre hébergement. C’est une vraie maison d’hôtes, tenue par une famille souriante et accueillante…

 

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La première partie de notre séjour est terminée, mais nous avons gardé le contact avec Yan qui a eu la gentillesse de relire mes articles et de me signaler quelques erreurs et de me fournir quelques compléments d’informations que je vous livre…

 

Jour 2

 

J’ai dit :

Deuxième leçon : le bouddhisme n’est pas « la religion officielle » en Birmanie mais c’est la religion majoritaire.

Ce n’est pas exact :

« Le bouddhisme est la religion de notre pays. Il existe des écoles ou des universités d'enseignement bouddhistes qui soutiennent et sont soutenues par le gouvernement. Il existe des sujets pour le Sutta bouddhiste, et les règles, les moyens de méditation y sont enseignés. »

 

J’ai dit

« On se souvient que la Birmanie a été une colonie britannique. On retrouve une cloche volée par les anglais, mais que le mauvais sort ne leur a pas permis de transporter.
Elle est restée un siècle dans les eaux du fleuve… »

Ce n’est pas exact :

« La cloche King Singu Bell est restée dans la rivière, deux ans environ. C'était il y a plus d'un siècle. La première guerre Anglo-Myanmar a eu lieu de 1824 à  1826. Pendant la guerre, les anglais ont tenté de la récupérer, mais ils ont échoué.»

Je dois donc avouer que j’ai fait une erreur de débutant…
Comment ai-je pu confondre « Since, For & Ago »…

Pour compléter le commentaire de Yan,
j’ai trouvé ceci

Je vous recommande de le lire, cela vous donne un aperçu de ce que peut être le comportement d’un pays « occupant » vis-à-vis d’un pays occupé…

Et vous verrez aussi que l’ingéniosité est parfois plus efficace que la grandeur industrielle…

 

Enfin, j’ai dit :

« Elle se termine par le seinbu, une petite sphère d'or incrustée de milliers de diamants dont une émeraude de 76 carats. »

 

Mais,

« le sommet de la pagode Shwedagon est le « diamond Orb » avec un diamant de 76 carats »

 

Je vous recommande de suivre ce lien,
pour découvrir en images ce trésor
Je n’ai pas été autorisé à m’en approcher...

Et nous nous retrouverons pour le Jour 8, en visite à Mandalay...

 

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2 mai 2017 2 02 /05 /mai /2017 10:39

Au programme du jour, nous allons visiter l’île Bilu, appelée aussi l’île de l’ogre. Nous allons prendre un bateau collectif qui va nous y emmener en 40 minutes environ…

Le bateau est là quand nous arrivons à "la gare maritime"…

Les passagers arrivent et s’installent…

Et tout est prêt pour que nous fassions un bon voyage : les offrandes ont été faites au Bouddha protecteur et un bouquet de fleurs est bien accroché à l’avant du bateau…

Et si cela n’était pas suffisant, il y a tout de même les gilets de sauvetage. Il n’y en a peut-être pas pour tout le monde, mais comme nous n’aurons pas d’accident, pourquoi faire plus ?

Il est tôt, alors chacun peut acheter quelque chose pour son petit déjeuner. Ici des cacahuètes ou des œufs de caille, là du tofu. Mais toujours avec le sourire…

Pour rejoindre notre bateau nous avons du traverser un autre bateau qui semble d’un autre âge, mais qui pourtant navigue toujours. Les détails de son équipement font rêver d’un autre temps…

L’embarquement n’est pas très simple. Il faut d’abord franchir la passerelle, et quand on est chargé il faut un bon sens de l’équilibre…

Nous allons sur une île, alors, tout ce qui rentre, et tout ce qui sort doit passer par le bateau…

Il est temps de partir. Yan en profite pour faire gouter à Anne des œufs de caille…

Nous allons passer sous le pont qui doit relier l’île au continent…

La construction a commencée en 2015 et doit s’achever en 2017…

On ne peut pas faire une noria de camions pour apporter le béton depuis l’usine placée sur le continent. Alors on fait une noria de ferries qui amène les camions…

Et voici l’équipe de la maitrise d’ouvrage qui regagne la ville après une visite de chantier…

Notre voyage se poursuit. Chacun s’est trouvé une occupation. Moi, je fais des photos…

Nous croisons de nombreux pêcheurs, car ce delta est très poissonneux…

À mi chemin, nous croisons le bateau qui a quitté l’île pour rejoindre Moulmein. C’est le petit frère du notre, en un peu plus récent…

Autre activité sur le fleuve : on drague un max…

Des bateaux pompent l’eau au fond de la rivière et capturent le sable et les galets…

Le tout est rapporté au port pour y être déchargé et utilisé pour les constructions…


Mais, si on y regarde de plus près, ils ne font que reprendre à la rivière ce qu’elle grignote régulièrement aux berges de l’île. La question est : à long terme, qui va gagner ?

Nous arrivons au débarcadère. Les plus pressés sont prêts à faire le grand saut…

Sur le ponton les uns attendent un ami ou un proche, les autres attendent pour débarquer les marchandises et ainsi gagner leur journée…

Le débarquement se passe dans une joyeuse pagaille, mais dans la bonne humeur et sans aucune bousculade…

Avant de pouvoir rentrer dans l’île, nous devons passer par un poste de police et faire enregistrer nos passeports. Nous en profitons pour découvrir la carte de l’île Bilu. Une soixantaine de « villages » se répartissent sur l’île qui fait environ 30 km de long sur 15 de large.

Nous allons pouvoir partir. Notre véhicule nous attend.

Nous traversons quelques villages, et une nouvelle importante, depuis janvier 2016 l’île est reliée au réseau électrique du pays.

Nous sommes passés sous les lignes en arrivant…

Cela a été un événement très important pour la population locale, même si tous les foyers n’en disposent peut-être pas encore…

Une grande partie de la partie côtière de l’île est occupée par des rizières qui ont été récoltées quand nous visitons…

 

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Notre première visite est pour une belle pagode, située sur une colline, ce qui nous offre une vue générale de l’île. Les flancs de la colline sont plantés de teck. C’est une action récente du gouvernement de contrôler la plantation et l’exploitation de ce bois qui devient rare…

Comme toujours, c’est un plaisir de découvrir cette pagode. Tous les jours, comme dans toutes les pagodes, une équipe de villageoises volontaires et croyantes monte faire le ménage et mettre tout en ordre. 

Nous ne pouvons pas quitter les lieux sans faire nos dévotions à notre « Bouddha ». Nous retrouvons facilement le Naja de Anne et mon Lion…

Nous pouvons maintenant entamer notre balade. De village en village, nous allons découvrir quelques unes des mille activités qui font vivre l’île. Ce sont des micros entreprises qui font vivre une ou deux familles, et qui permettent de transformer sur place les productions naturelles locales. Aujourd’hui, certaines de ces activités disparaissent au profit d’une production plus industrielle, car il est très difficile de maintenir la jeunesse sur place. Ils veulent eux aussi découvrir la grande ville. Mais comme le dit Jean Ferrat, « il faut savoir ce que l’on veut, et rentrer dans son HLM bouffer du poulet aux hormones »…
(Ceci était mon quart d’heure « nostalgie »)…

 

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Première visite, un atelier de tissage, installé au rez-de-chaussée de la maison d’habitation…

Il y a 5 métiers à tisser, sur lesquels vont s’activer les ouvrières, toute la journée.

Le travail est à la fois minutieux et répétitif. Pas de mécanisation. Tout ce fait à l’œil et au pied.

Même la navette est lancée à la main.

Les écheveaux de coton arrivent directement du teinturier. Ils sont utilisés soit pour faire les canettes qui seront placées dans les fuseaux, pour faire la trame…

Soit sur un grand tambour pour faire la chaîne. Ici, les écheveaux sont divisés en deux, une partie teinte, et l’autre, enserrée dans une protection de caoutchouc, qui bloquera la teinture, ce qui fait les alternances de couleur et de blanc dans certains fils de la chaîne…

Yan va acheter un longyi pour Moe, son amie qui l’attend à Yangoon…

Nous ferons de même pour notre cher fils qui lui travaille en région parisienne. Les pièces de tissus sorties des métiers sont cousues directement ici, à l’étage, sur une bonne vieille machine à pédale…

 

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Nous reprenons notre balade…
Nous faisons une halte à un temple un peu particulier. Au milieu d’un lac, il abrite Le Bouddha protecteur des marins et des navigateurs. Sur une île, c’est assez bienvenue et les offrandes ne manquent pas…

Notre halte n’a pas perturbé ce beau buffle d’eau qui profite de la saison sèche pour se reposer au bord du lac sacré. Personne ne viendra le déranger…

 

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Nouvelle halte. Ici, nous allons tout savoir de la fabrication ces beaux chapeaux de bambous qui sont encore très utilisés.

La matière première ce sont les enveloppes des pousses nouvelles sur les bambous…

Elles sont choisies, coupées, assemblées, taillées…

Pas de colle, tout est fixé par de très fines tiges de bambou, ou cousu…

Les chapeaux sont en général composés de deux parties, la base, assez plate, qui sera percée pour être juste posée sur le crâne, et la pointe, qui est cousue à la base…

C’est un travail qui demande de l’adresse et du savoir faire. Et les chapeaux, il y en a de toutes les formes et toutes les tailles…

 

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Nous reprenons la route, et pour cette nouvelle halte, nous sommes accueillis par un sourire rayonnant…

Nous visitons un atelier de travail du bois. Tout ce qui est vendu à l’étage est fabriqué ici, sur des tours parfois rudimentaires, mais tellement efficaces quand on n’a pas l’électricité…

Tout le monde s’active. Ici on assure la finition des objets.
Et le premier qui fait une réflexion grivoise sur l’activité de cette demoiselle sera exclu à jamais de mon Blog…

Les objets sont vendus sur place, mais on peut les retrouver un peu partout dans le pays, sur les marchés ou dans les hôtels, pour les touristes…

Je vous en ai parlé hier : cette maison, comme beaucoup d’autre, possède un Bow Window qui sert d’hôtel familial et qui reçoit les offrandes…

 

Nous partons et nous traversons le village à pied, admirant les constructions traditionnelles, tout en bois. Ici, c’est bambou et palmier…

 

Pour le déjeuner, nous sommes attendus dans le village, dans une table d’hôtes. Les restaurants sont peu nombreux sur l’île, et cette activité se développe à la demande des entreprises de tourisme. Nous sommes superbement reçus par une charmante dame et sa fille, et nous faisons un excellent repas…

Nous quittons le village accompagnés des sourires des enfants qui s’amusent…

 

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L’arrêt suivant nous emmène dans la nature. D’un côté de la route, une plantation d’hévéas en pleine exploitation…

Et de l’autre, l’entreprise de traitement et de transformation. Nous allons suivre la production d’un objet dont on se sert quotidiennement ou presque…

Le latex récolté est stocké dans de grands barils, et il sera coloré.

Il sera ensuite déposé sur des formes en bois, par des bains successifs, et cela va sécher au soleil…

Un par un les tuyaux de caoutchouc sont retirés des supports qui sont prêts à être réutilisés…

Yan ne peut pas s’empêcher de donner un coup de main. Une bonne action de plus pour sa journée…

Les tuyaux de caoutchouc sont ensuite passés dans ces drôles de machines, des guillotines qui vont les découper en fines rondelles. On a fabriqué des élastiques de bureau…

Ils sont récupérés et rapidement cuits dans de l’eau bouillante soufrée. Cela va permettre de vulcaniser le caoutchouc

Nouveau passage au soleil pour un séchage…

Et, les élastiques peuvent être triés. Ils sont enfilés sur de longues tiges, ce qui permet d’éliminer tous ceux qui ne seraient pas fermés…

On est parti du produit brut, le latex, pour arriver au produit fini, l’élastique de bureau avec peu d’énergie, mais beaucoup de main d’oeuvre, du travail et du savoir faire…

 

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Pour notre dernière visite, nous allons retomber en enfance. Nous allons suivre la fabrication des ardoises sur lesquelles les enfants birmans vont tracer leurs premiers mots…

Les blocs d’ardoise sont délités en couches régulières qui sont ensuite rabotées…

Ils sont aussi découpés en fin bâtonnets, les crayons ardoise…

Les plaques sont ensuite taillées à la mesure de l’ardoise qui sera fabriquée, petite, moyenne ou grande, et il n’a pas besoin de gabarit pour trouver la taille exacte…

Dernière étape, après avoir ajouté un beau cadre de bois à la plaque d’ardoise, on va la noircir à l’encre…

Et voilà, des centaines de "tablettes pas numériques" et des centaines de crayons ardoise vont attendre la rentrée pour rejoindre les écoles de Birmanie…

Avant de quitter l’atelier nous allons découvrir un monsieur qui a une bien drôle d’activité. Il passe son temps à se les rouler. Je parle bien sûr des billes en terre qu’il fabrique, une à une, avec une régularité étonnante dans sa production. Là non plus, pas besoin de modèle, tout est parfaitement calibré. Après un lent et long séchage au soleil, ces billes seront principalement utilisées comme projectiles dans les « lances pierres » de notre jeunesse. Cela permet entre autre de rassembler les bêtes qui s’éloignent du troupeau, sans avoir à courir, car ici, même les chiens ne courent pas trop…

 

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Il est temps de reprendre le chemin du retour vers Moulmein. Yan va nous trouver un bateau. La traversée ne va durer qu’une dizaine de minutes.

 

 

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De retour à Moulmein, nous allons visiter le Marché Central de Zyegyi, un endroit très animé toute la journée. La visite en fin d’après midi est plus agréable, car il y a tout de même moins de monde. Juste quelques têtes en l’air qui ont oublié quelque chose pour le dîner, et bien sûr, les touristes…

Tous les moyens sont bons pour venir au marché, à pieds, à cheval ou en voiture…

On trouve de tout au marché : fleurs, légumes, viande, poisson,

Mais aussi toute la quincaillerie quotidienne, qu’elle soit traditionnelle ou moderne…

Et même les vêtements…

Les produits sont tous frais du jour. Il suffit de voir le visiteur qui accompagne ces petits pois…

Une journée au marché, c’est fatiguant, et une petite pose ne fait pas de mal…

Quand à cette chèvre, je n’ai pas pu savoir si elle était à vendre, ou si elle servait d’auxiliaire de voirie pour les déchets verts…

 

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Nous allons, pour finir notre journée, visiter le monastère Kyaung Seindon Mibaya. Ce monastère du 19ème siècle fut d’abord la résidence de la reine Seindon, femme du roi Mindon s'y réfugia lorsque le roi fut renversé.

Le monastère, réservé aux nones, est situé au pied de la pagode Kyaikthanlan que nous avons visité hier soir et qu’on peut rejoindre par un grand escalier…

Les décors sont superbes, dignes d’une résidence royale…

Au fond de la salle du trône, une cloison qui intègre le trône sépare la partie publique de la résidence de la reine à la partie privée…

Nous finissons la visite par le temple Mahanmuni, qui abrite une copie du Bouddha Mahamuni qui se trouve à Mandalay. Cette copie a été installée pour permettre à la reine de prier le Bouddha qu’elle vénérait là-bas, avant son exil…

Nous le retrouverons dans quelques jours à Mandalay...

 

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Nous finirons la soirée sur le Strand, pour goûter à la fois à la fraicheur du soir au bord de l’eau, et aux délices de la table birmane…

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18 avril 2017 2 18 /04 /avril /2017 07:42

Avant de quitter la ville nous allons voir le lever du soleil sur le lac.

Toutes les grandes villes ont un lac à proximité, car la gestion de l’eau potable est encore assez complexe.

Nous reprenons la route, et nous rencontrons une file de moines qui partent pour la recherche de leur premier repas de la journée…

Grands et petits vont ensemble. Un des critères pour qu’un petit devienne novice et parte chercher quotidiennement ses repas, c’est qu’il puisse d’une part réciter ses prières, et d’autre part, porter son bol…

La file avance à grand pas, et quand on a de petites jambes et qu’on rêve un peu il faut avoir des ailes pour les rattraper…

 

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Nous arrivons au monastère de Kyaut Kalat. La pagode est sur un grand rocher pointu situé au milieu d’un lac. Le spectacle au matin est très beau, avec les montagnes encore dans la brume…

Nous empruntons la passerelle pour nous rendre sur l’île. Pour le moment, il n’y a personne ou presque, mais, cela va très vite changer…

Il n’est plus possible de monter au sommet du rocher. Nous nous arrêterons sur la plateforme à mi chemin…

Nous sommes accueillis par un « gardien » qui collecte les offrandes…

De la plateforme, on a une vue à 360 degrés sur ce qui nous entoure.

Le stupa sur la plateforme se sent un peu « écrasé » par la masse du rocher qui le domine…

On retrouve les arbres d’hier. Ce sont bien des frangipaniers, et ici ils commencent à fleurir…

On entend sur la plateforme un bourdonnement. En regardant de plus prêt, on découvre un superbe essaim d’abeilles. Les moines attendent encore un peu avant de récolter le miel. Ils viendront simplement cueillir le nid en laissant de quoi lui permettre de repartir…

Je vous ai dit que le lac qui entoure la pagode est sacré. Donc, pas question d’y pêcher. Mais, on peut trouver des petits arrangements. Ici, on a construit un second lac à côté du premier. Il n’est pas sacré. Alors, on laisse les deux lacs communiquer entre eux, et de temps en temps, on ferme le second, on le vide, et on récolte les poissons…

Nous rejoignons le bâtiment principal du monastère. C’est un centre religieux et social très important. Je suis surpris par la taille des cuisines, où les feux commencent à être allumés, mais il faut savoir que le monastère sert aussi « de resto du cœur ». De très nombreuses personnes de la région viennent ici soit pour donner, soit pour recevoir un repas, et les jours de fête, cela fait beaucoup de monde…

C’est un lieu religieux où se mélangent le spirituel et le ludique. On vient prier et s’amuser…

Et lui, rien ne le fera bouger, sauf la course du soleil, car il n’aime pas trop dormir au soleil, et, bien sûr, la cloche du repas à 11 heures, qui lui indiquera qu’il est temps d’aller manger…

 

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Nous reprenons notre route et nous allons suivre le cours de la rivière Salouen qui rejoindra la mer à Moulmein, but de notre trajet d’aujourd’hui. La région est très riche en culture. Et maintenant, nous traversons des rizières couvertes en cette saison de grands champs de cacahuètes. La Birmanie est auto suffisante pour un grand nombre de produits alimentaires de base dont le riz.

Nous allons rejoindre le village de Kawhnat, pour y visiter le monastère.

Nous sommes accueillis dans l’espace de la pagode par le fondateur du lieu. C’est entre 1880 et 1890, qu’U Nar Auk construisit ce monastère. C’était un « enfant du pays », né pauvre, qui a fait fortune dans le négoce du teck. Il s’est ensuite attaqué au monopole des compagnies anglaises pour le transport par bateaux à vapeur sur le fleuve Irrawady.

Les bâtiments sont superbes,

et en particulier le hall d’ordination…

Le lieu certainement le plus beau se situe dans le « Dipinkara Shrine ». Sous un dôme de verre et de glace, on peut admirer 5 statues de Bouddhas. Les deux plus grandes font plus de 4 mètres de haut et sont sculptées chacune dans un seul tronc de teck.


 

 

La beauté et la finesse des personnages nous amènent à nous poser une question
« Le Bouddha peut-il être une femme » ?
La réponse est simple
« Bouddha est un puits de sagesse. Il ne peut donc pas être une femme. Mais, Le Bouddha est le summum de la beauté, il peut donc être représenté avec la beauté et le charme d’une femme. »

Mais, cet endroit est avant tout un lieu de prière, et comme nous sommes dimanche, la foule est nombreuse.

Une autre particularité est la décoration intérieure. Les plafonds sont tous peints et le haut des murs est décoré de bas reliefs sculptés qui racontent soit des épisodes de la vie du Bouddha, soit des événements survenus en Birmanie à la fin du 19ème siècle.

Les offrandes s’accumulent devant les statues du Bouddha…

Et, surprise, une jeune femme s’approche d’Anne pour lui demander de faire une photo avec elle.

Puis c’est une famille et tout un groupe de jeunes. En fait, nous sommes juste « différents »…

En quittant la pagode, on constate que si beaucoup a été fait pour entretenir les lieux, ici et là, il reste des choses à faire…

 

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Nous allons faire un tour dans le village. À l’entrée, un espace couvert sert de point d’ombre pour les visiteurs, et pour les anciens du village qui s’y installent pour discuter…

Le village ne présente rien de particulier, et les maisons plutôt simples sont sagement posées à l’ombre des temples et stupas du monastère.

Mais, un détail attire notre attention. Beaucoup de maison on un « bow window » très coloré. Renseignement pris auprès de Yan, il ne s’agit pas d’une simple fenêtre, mais c’est l’endroit où est installé dans la maison l’oratoire où chaque jour la famille va prier et faire de petites offrandes…

 

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Nous reprenons la route vers Mawlamyaing et nous faisons une halte à la grotte « Kha Yone ».  Cette grotte, est riche en représentation du Bouddha de toutes tailles, du plus grand au plus petit, et dans toutes les positions…

Les petits exvotos ont la particularité d’être très anciens. Les plus vieux datent du 17ème siècle.

C’est un lieu de prière très prisé des habitants de la région qui viennent ici pour mille et une raisons…

Voici ce qu’en dit
« The Rough Guide to Myanmar (Burma) »

 

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http://img.over-blog-kiwi.com/1/48/86/30/20170418/ob_3d245f_jour5-80.jpgAprès le déjeuner et notre installation à l’hôtel nous rejoignons les rives de la rivière Salouen, pour gagner
« l’Ile du shampoing ». 

Nous longeons le pont le plus long de Birmanie.

Posée au calme au milieu de la rivière, l’île est aujourd’hui une sorte d’ermitage où vit un petit groupe de religieux, principalement des nones, et qui peut recevoir des visiteurs pour quelques heures ou quelques jours.

Première surprise, l’île est un paradis pour les orchidées et les fleurs. Il y en a des centaines, partout, de toutes les formes, de toutes les couleurs. Un ravissement…

Seconde surprise, l’île est un lieu ou on travaille le bois, et il sera présent tout au long de notre visite, soit sous forme brute, soit sous forme travaillée…

Et, les chutes ne sont pas perdues. Elles sont utilisées en décoration…


 

Nous partons à la découverte de l’île.

Autre surprise, blottis dans la nature, sous les arbres, des lieux de prières mettent le Bouddha en scène. On se pose, et on peut le rejoindre, ici ou là dans son enseignement…

L’île est minuscule, mais il y a ici plus de 70 stupas, et temples…

Nous quittons ce lieu de tranquillité où on ne s’empêche pas de penser qu’un jour, le bouddhisme sera universel. Est-ce cela le rêve de paix éternelle ?

Nous ne devons pas perdre de temps pour rejoindre notre prochain lieu de visite. Le soleil est déjà bas sur l’horizon et il fait briller les stupas de l’île…

 

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Nous rejoignons la pagode Kyaikthanlan. Située sur une colline elle domine la ville. La journée a été longue, alors on va monter en ascenseur. Les touristes sont déjà installés sur la plateforme.

Je vais prendre le temps de visiter la pagode au soleil couchant…

Ici, on peut être jeune, belle, et venir le soir avec des amies prier à la pagode…

Là, un stupa est en reconstruction avec un très bel échafaudage de bambous…

La cloche sonne trois fois. Une none est venue remercier le Bouddha pour une action positive qui a marqué sa journée…

Le soleil se couche. On en profite en silence…

On fini de faire la visite…

En contrebas,  le monastère Kyaung Seindon Mibaya que nous irons visiter demain…

Il est temps de rejoindre notre hôtel. Les gardiens de la pagode sont là. Ils vont bientôt êtres seuls, car les visiteurs seront partis, et il n’y aura « plus un chat », sauf eux…

Pour finir, en faisant quelques recherches pour préparer cet article, j’ai appris que Kipling était tombé amoureux ici  à la fois d’une belle birmane et de la Birmanie. Cela lui a inspiré les premiers vers de son poème « Mandalay »

A Moulmein près de la vieille pagode,
regardant nonchalamment la mer,

Est assise une jeune Birmane
et je sais qu’elle pense à moi ;

On trouve dans Wiki, cette citation de lui,
que je trouve très belle et très juste, surtout aujourd'hui, où la religion veut être présente partout et contraindre tout…

« I love the Burman with the blind favouritism born of first impression. When I die I will be a Burman … and I will always walk about with a pretty almond-coloured girl who shall laugh and jest too, as a young maiden ought. She shall not pull a sari over her head when a man looks at her and glare suggestively from behind it, nor shall she tramp behind me when I walk: for these are the customs of India. She shall look all the world between the eyes, in honesty and good fellowship, and I will teach her not to defile her pretty mouth with chopped tobacco in a cabbage leaf, but to inhale good cigarettes of Egypt's best brand. (From Sea to Sea (1899) Volume 2 Chapter 2) »

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7 avril 2017 5 07 /04 /avril /2017 14:39

Nous nous levons avec le soleil qui apparaît au dessus des montagnes qui marquent la frontière avec la Thaïlande, au loin…

Nous devons reprendre le bus pour descendre dans la vallée et retrouver notre chauffeur. Au terminus des bus c’est déjà l’affluence, car nous sommes samedi matin. Les pèlerins qui montent sont aussi nombreux que ceux qui ont passé la nuit ici et qui maintenant redescendent…

Si vous regardez les photos d’hier et d’aujourd’hui vous noterez que pour les deux trajets nous avions un bonze installé au premier rang. Ce n’est pas le cas de tous les bus bien sûr, mais, cela nous a donné confiance…

Et la descente ressemble beaucoup à la montée, avec juste un peu moins de bruit de moteur, et un peu plus de coups de freins. Nous espérons tous qu’ils tiendront jusqu’en bas…

Nous prenons la route pour rejoindre la région de Hpa Han. Nous sommes à flanc de colline et nous traversons de grands espaces plantés d’hévéas. C’est pour moi une découverte. Je croyais, bêtement, que, les colons partis, les plantations avaient été abandonnées. Il n’en est rien au contraire. Elles sont toutes très bien entretenues et parfaitement exploitées…

Nous allons trouver, un peu plus loin, un exploitant qui nous ouvre ses portes et qui prend le temps de tout m’expliquer. Encore merci à lui, toute son équipe et à Yan qui nous les a fait découvrir…

Donc, parlons de la culture et de l’exploitation de l’hévéa en Birmanie.

Ici la plupart des exploitations sont de petites exploitations qui font vivre une famille, ou un village.

L’arbre est saigné pour produire le latex qui est récolté chaque jour. Une saignée sera exploitée pendant trois ou quatre jours au plus, puis l’arbre sera laissé au repos et on reviendra un peu plus tard.

Le latex est récolté dans des petits pots de terre cuite et vernissée qui sont accrochés à chaque arbre sous la saignée.

Il est ramené à « l’usine » pour y être traité.

 

Première étape : on va mélanger le latex pur avec de l’acide sulfurique. L’acide est récupéré dans les vieilles batteries.  C’est fait dans des bidons en plastique, pour limiter la corrosion. Il faut environ 1 litre d’acide dilué pour 15 à 20 litres de latex.

Deuxième étape : On va filtrer le produit pour éliminer les impuretés et on va le mettre à gélifier dans des bacs qui ressemblent beaucoup à des moules à gâteau…

Troisième étape : Le pain de latex va être façonné pour produire une plaque très fine. Il est d’abord aplati à la main…

Il passe ensuite deux ou trois fois dans un premier laminoir dont les rouleaux sont entrainés à la main, pour contrôler la vitesse et ne pas déchirer la plaque initiale.

La plaque passe enfin deux ou trois fois dans un second laminoir, à l’entrainement par moteur, pour lui donner l’épaisseur voulue.

Quatrième étape : Elles sont mises à égoutter, puis elles vont sécher 5 jours au soleil…

 

Cinquième et dernière étape : les plaques passent au four pour un dernier séchage à la fumée…

Pour chauffer le four, on utilise les troncs des anciens arbres qui ne produisent plus assez…

Un arbre va produire à partir de 7 ou 8 ans, et il produira pendant 10 à 15 ans maximum.

Il faut la récolte d’un jour sur 350 arbres pour produire 2 plaques de 2 livres chacune.

Voici la plaque terminé prête à être expédiée aux industriels…


 

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Nous reprenons notre route et peu après, notre chauffeur nous propose un arrêt photos.
Je voudrais en profiter pour remercier tous nos guides et nos chauffeurs, qui ont eu à cœur de nous faire plaisir et de nous offrir à découvrir tout ce que nous pouvions voir et que nous n’aurions certainement pas vu sans eux…

Là, nous traversons un village, et il s’arrête au niveau d’un tout petit séminaire bouddhiste. Quelques enfants jouent dans la cour. Ici, dans les villages un peu isolés, c’est le séminaire qui va tenir lieu d’école pour les plus jeunes. Ils vont y apprendre à lire, à écrire, à compter. Mais aussi à vivre en société et à compter sur les autres autant que sur eux-mêmes.

La raison de cet arrêt, c’est le chantier pour la réfection d’une partie du stupa.

L’échafaudage est dressé. Il enveloppe totalement le stupa.

Mais ici tout est en bambous… Du bas jusqu’au sommet, ce sont de grandes branches de bambou attachées les unes aux autres, et formant comme une grande cage dans laquelle les ouvriers vont se déplacer, d’étage en étage.

Au dernier étage, le chantier est protégé par des plaques faites en feuilles de palmiers. Cette protection est indispensable pour éviter le vent et les poussières pendant que les ouvriers vont coller, une à une, les feuilles d’or sur l’ombrelle du stupa…

La colonne et l’oiseau protecteur auraient eux aussi besoin d’un petit coup de peinture. Espérons que les donateurs ont été assez généreux pour que cela fasse aussi partie des travaux…


 

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Nous reprenons notre route. Avec ces deux arrêts qui n’étaient pas prévus au programme, on n’est pas en avance, mais pas de soucis, tout s’arrange toujours très bien.

Nous arrivons à Hpa Han à l’heure du repas. Nous déposons rapidement les bagages à l’hôtel et notre guide nous emmène dans un restaurant en ville…
Je pense que nous serions passés devant sans deviner que c’est un restaurant et même un excellent restaurant…

Nous invitons notre guide et notre chauffeur à manger avec nous, car ainsi, ils vont choisir pour nous…

Voici les plats qui accompagnent le riz…

Il y a de tout. Du poulet, du porc, du canard, du poisson, et une quantité de légumes divers et parfois inconnus…

Pour ceux qui souhaitent y retourner, l’adresse est en bas de la note…

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Nous reprenons la route. Nous sommes dans une région de collines calcaires, creusées d’un grand nombre de grotte et certaines ont été transformées en pagodes.

Les premières grottes que nous visitons sont celles de Kaw Ka Thaung. Nous sommes accueillis  par une longue rangée de moines qui accompagnent Le Bouddha dans sa quête de nourritures terrestres et spirituelles…

Avant de pénétrer dans les grottes, nous avons le plaisir de voir une école qui fait une photo souvenir de sa visite. Tout est calme, souriant, ordonné…

La grotte comporte plusieurs salles qui communiquent, et qui sont toutes remplies d’un grand nombre de représentations de Bouddha.  Ce sont toutes des exvotos, offerts par les pèlerins. Ils sont le plus souvent achetés sur place, et placés ensuite par les personnes qui s’occupent de la gestion de ce lieu de culte.

Des statues bien sûr,

Mais aussi les murs sont recouverts peu à peu par des représentations miniatures, toutes identiques, posées les unes à côté des autres. Elles sont soit simplement en terre cuite, soit dorées à la feuille d’or…

 

Dehors, à l’entrée, le gardien est un serpent, un Naja superbe et terrifiant…

Devant le temple, on trouve un plan d’eau.

Mais, l’endroit est sacré, comme tous les lacs qui entourent un temple ou une pagode. Alors, il n’est pas question d’y pêcher. C’est ce que rappelle cet écriteau …

Tout autour de la grotte, on trouve des rizières.

La route pour accéder au village de Lakkhana est un long pont de béton au dessus de la rivière et des rizières. La visite du village était au programme, mais nous n’avons pas eu le temps d’aller jusque là…

Il faut dire que je fait perdre un peu de temps à notre guide en faisant des photos, et en cherchant à découvrir les détails de la vie quotidienne…

Ici, dans les rizières, tout le travail se fait à la main. C’est vrai dans presque tout le pays. Ce sont de petites surfaces, travaillées par une famille, avec l’aide des autres familles du village.

La terre est retournée avec des buffles d’eau. La plantation, la récolte, le transport se font à la main…

 

Mais, ce jour là, la batteuse était dans le village. C’est pour cela que chacun se pressait d’apporter ses gerbes…

 

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Nous allons maintenant à la grotte « Saddan » ce qui signifie « éléphant royal », alors, il est normal d’être accueilli par deux grands éléphants blancs qui sont les gardiens du lieu…

La grotte est immense, elle fait 800 mètres de long. En la visitant, nous allons traverser la montagne…

Alors, les statues sont à la taille de la grotte…

Cette statue du Bouddha le représente dans sa période d’ascétisme, sous un arbre sacré, un banyan.

Le Bouddha, accompagné d’une armée de moines. Chaque moine a la taille normale d’un homme…

Le Bouddha couché. Si je ne me trompe pas, cette position est celle « de la mort du Bouddha ». Vous pouvez voir la taille de la statue en la comparant aux deux moines qui sont assis devant.

Et un stupa, avec la cloche. Aux murs, les plaques dorées sont posées pour faire des dessins très grands. Et toujours la rangée de moines qui se prolonge.

Et peu à peu la grotte va reprendre son aspect naturel…

A mi parcours, une faille s’est ouverte, laissant la place pour que se dresse un stupa…

Et nous continuons, sur un sol parfois glissant, au milieu des concrétions naturelles. La présence d’un « mètre étalon » sur la photo vous donne un élément de mesure…

Nous arrivons au bout de notre promenade souterraine, et cela fait plaisir de retrouver la lumière et la chaleur…

La galerie débouche sur un lac qui est la piscine de l’éléphant blanc. Ceci explique le nom de la grotte…

Nous allons prendre une barque et nous glisser sous la montagne…

Nous voici ressortis de l’autre côté.

Nous sommes au milieu des rizières. On peut voir ici et là des cabanes qui serviront d’habitations temporaires quand sera venu le temps des récoltes.

Les canaux entre les champs sont les seules voies d’accès.

Ici et là, entre champ et canal, on peut voir un filet ou une nasse à poisson. Ils sont mis en place quand les champs sont remplis ou vidés de l’eau nécessaire au riz. En général la pêche est bonne…

Notre promenade nautique se termine. Nous allons rejoindre l’entrée de la grotte en passant le long des falaises où les arbres s’accrochent, attendant des jours plus secs pour refleurir…

PS : je cherche le nom de cet arbre. Je pense qu'il s'agit de frangipaniers. Pourtant Yan nous l’a dit, mais j’ai la mémoire courte…

 

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Nous rejoignons Hpa Han, juste à temps pour voir le soleil se coucher…

Nous allons à la pagode « Shwe Yin Hmyaw » qui est sur la rive de la rivière Salouen.

Après tout ce qu’on a vu dans la journée, la pagode ne nous semble pas exceptionnelle, car elle est très moderne. Mais on peut admirer l’arbre qui montre, par son âge, que si le bâtiment actuel est moderne, cette pagode à certainement une longue histoire à nous raconter…

Et nous pouvons profiter des derniers rayons du soleil avant de regagner notre hôtel…

 

 

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3 avril 2017 1 03 /04 /avril /2017 11:22

Nous partons de l'hôtel à 8 heures et nous prenons la route. Ici on fait attention au moindre détail, alors, notre chauffeur, qui est croyant et juste un peu superstitieux nous propose de nous arrêter pour voir l'arbre protecteur des voitures et de leurs chauffeurs.

Le premier déplacement pour le propriétaire d'une voiture neuve est de venir ici pour mettre sa voiture sous la protection de l’Esprit de l’Arbre...

Notre chauffeur profite de l'arrêt pour acheter un bouquet qu'il attache à l'avant de la voiture, et deux colliers de jasmin en offrande à Bouddha, dont il a une représentation dans sa voiture.

Il joue sur les deux tableaux, et c'est efficace, puisque nous n'avons eu aucun problème...

 

L'arrêt suivant est au «Taukkyan War Cemetery »  mémorial des soldats morts en Birmanie pendant la seconde guerre mondiale.

On ne le sait peut être pas mais la Birmanie, située entre la Thaïlande occupée par le Japon et l'Inde occupée par l'Angleterre a été un théâtre d'opération important. Ce monument, très simple, rappelle le nom des 27 000 soldats alliés morts en Birmanie…

C’est le cimetière de 6000 d’entre eux.

Mais ce monument est aussi un hymne à la vie, puisque les jeunes mariés viennent s'y faire photographier...

On imagine mal des photos de mariage faites à Douaumont, et pourtant, n’est-ce pas une manière élégante de faire un pied de nez à l’absurdité des guerres ?

Et un enfant s’amuse…

 

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Nous allons maintenant à Bago. C'est une ancienne capitale, mais ne vous en faites pas ce n'est pas la première ni la dernière qu'on voit. Le pays avait était unifié, par les armes, au temps de l'Empire de Bagan et autres. Mais à la mort de l'empereur ou à chaque nouvelle guerre le pays s'est divisé en petits royaumes, chacun avec sa capitale.

Aujourd’hui il en est un peu de même. En effet Yangoon n'est plus la capitale de la Birmanie. Le régime précédent la trouvait un peu trop turbulente et difficile à contrôler et ils l'ont déménagée au milieu du pays, à mi chemin entre Yangoon et Mandalay, à Naypyidaw.
Vous ne connaissiez pas ? Moi non plus.

Mais revenons à Bago ou Pégou.

Notre première visite est un monastère et nous prenons notre première leçon sur la vie des moines.
Ici vivent 150 moines et novices…

Levés à 4 heures, ils commencent leur journée par mettre de l'ordre dans le monastère, puis ils partent chercher leur repas.

Contrairement à ce qu'on peut croire, ils ne mendient pas. Ils se présentent, seuls ou en groupe, devant une maison ou un magasin et ils récitent des prières. Ils récoltent en début de matinée de quoi faire leur petit déjeuner, et rentrent au monastère car ils n'ont rien mangé depuis la veille à midi. Ce sont donc des dons "tout prêts". Ensuite, ils repartent pour collecter le repas de 11 heures. Le repas est préparé avec la collecte des jours précédents par des laïques volontaires.

À 11 heures, le gong retenti. Ils se regroupent tous devant le réfectoire et ils s'installent en silence.

Les moines sont sur l’estrade. Les novices, en rouge, sont d’un côté, et les pré-novices, en blanc, de l’autre…

C'est le principal du monastère, assis seul à une table, qui donnera le premier coup de fourchette. Les donateurs peuvent participer au repas à des tables à part. Tout le monde mange strictement la même chose...

Après le repas les moines se retirent pour prier et méditer, et les novices vont s'occuper des taches quotidiennes, étudier et continuer leur quête.

Le coucher est à 20 heures...

Les jeunes laïques doivent d'un point de vue religieux faire deux périodes de 7 jours en monastère. Ils intègrent totalement la vie du monastère, ils sont rasés et suivant leur âge ils sont pré-novices ou novices.
Pour Yan, notre guide, qui a fait ces deux temps de retraite, c'est pour les pré-novices, une école de discipline de vie, et pour les novices un temps de réflexion. Tous peuvent ensuite faire des périodes de retraite, qui sont alors plus de temps de méditation...

Cela doit les aider à respecter dans leur vie de tous les jours les cinq principes de base du bouddhisme :

Ne pas tuer, même un animal.
Petite précision, ils ne sont absolument pas végétariens, et pour ce qu'ils mangent, d'autres se chargent de les tuer...

Ne pas voler,

Ne pas commettre l'adultère

Ne pas mentir

Ne pas boire plus que de raison...

Je pense que ce sont des principes de vie qui doivent aider à maintenir l’équilibre de la société...

Les moines eux ont plus de 200 principes à respecter...

 

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Nous allons visiter  la pagode Kyaik Pun datant de 1476. On peut y voir 4 statues de bouddhas de 30 mètres  de haut placées dos à dos.

En fait, on ne voit pas « quatre statues de Bouddha », mais "les statues de quatre Bouddhas".
Cela nous a permis d’apprendre que
Bouddha n’est pas unique.

Mais un d’entre eux, Siddahartha Gautama est considéré comme « Le Bouddha », la référence. C’est parfois ce qui nous a un peu perturbés dans les explications des guides.

Il existe dans chaque pagode des éléments indispensables.
D’une part une cloche, sur laquelle le fidèle vient frapper, trois fois, pour dire merci au Bouddha d’avoir pu faire, ce jour là, une action qu’il considère comme « positive » pour son  cheminement personnel.

Il y a aussi une colonne en haut de laquelle est perché un oiseau. Cet oiseau est signe de savoir…

 

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Notre voyage se poursuit  jusqu'à la pagode Shwemawdaw .  Officiellement, c'est la seconde plus haute pagode de Birmanie, après la pagode Shwedagon à Yangoon.

En fait, c'est aussi une question de point de vue.
Le stupa de la pagode Shwemawdaw  fait "15 pieds" de plus que celui de la pagode Shwedagon. Mais cette dernière étant posée sur une colline de 300 mètres,
elle est « beaucoup plus haute »…

Son entrée est gardée par deux Lions gigantesques…
L’absence de lions dans cette partie du monde explique peut être l’originalité de la représentation.

Autour du stupa, à chaque point cardinal, on retrouve un temple…

La région a subit d’importants tremblements de terre, en particulier en 1917 et 1930. Le stupa a été détruit. Il a été à chaque fois reconstruit et même agrandi. Une partie du stupa original avant 1917 a été conservée.

Voici la cloche de la pagode,

Et la colonne, au sommet de laquelle on retrouve les oiseaux symbole de la ville de Bago…

On retrouve l’histoire de la destruction et de la reconstruction de la pagode dans la « bande dessinée » qui orne les murs des escaliers qui conduisent à la pagode. C’est un moyen très fréquemment utilisé dans les pagodes, soit pour raconter l’histoire de la pagode, soit pour illustrer des épisodes de la vie du Bouddha.

Je vous laisse le soin de traduire le texte sous chaque image pour vérifier si je ne me suis pas trompé…
Vous trouverez ici « la clé du message chiffré »

 

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Nous reprenons la route vers le camp de Kinpun, le point de rassemblement pour rejoindre le Rocher d'Or. Nous traversons une très grande zone fertile située entre le delta de l’Irrawaddy, et le fleuve Salouen. Tous deux descendent des confins de l’Himalaya. Et la région est arrosée par le fleuve Sittang qui arrive des plateaux du Pays Shan. Tout ceci fait de cette région un endroit propice à la culture, avec la possibilité de prolonger les temps de mise en culture au-delà de la simple saison humide.

Nous découvrons la variété des productions dans ce delta. On y trouve d'importantes rizières. Et une fois la culture du riz terminée, quand il fait trop chaud, l'espace libéré est utilisé pour toutes sortes de cultures comme les pois, les légumes, le maïs et aussi les cacahuètes.

Avant de quitter le fleuve nous nous arrêtons à une sécherie de poisson installée entre le bord du fleuve, où les pêcheurs apportent leurs prises, et le bord de la route, où les poissons séchés sont vendus…

Le poisson est avec le riz une des bases de l'alimentation. Mais avec la chaleur, il est impossible de le transporter dans de bonnes conditions. Alors, on le fait sécher au soleil...

Il est nettoyé, on retire la tête et les boyaux, et on l'étale au soleil.

Pour les plus petits, ils sont séchés tel quel, et pour les tout petits, ils sont écrasés dans du sel et ils vont mariner dans des jarres pendant 45 jours environ pour donner une sauce qui accompagnera à merveille le riz, les pâtes et les légumes...

 

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Et nous arrivons au lieu de transfert. Nous abandonnons notre chauffeur, sa conduite douce et prudente, et la voiture climatisée pour prendre "le bus" qui va nous emmener au « Rocher d’Or ». C'est un haut lieu de pèlerinage et les candidats pour le voyage sont nombreux. Les bus attendent les uns derrière les autres sous un grand hangar. Si vous regardez les panneaux au dessus des bus, vous verrez toutes les consignes de sécurité. Et, seule information compréhensible par les touristes, la direction vers les toilettes, car il n’y a aucune chance de faire arrêter le bus en cours de route…

En fait, les bus sont des petits camions sur lesquels on a très solidement fixé une dizaine de rangées de sièges. On s'installe, et première surprise, alors qu'on est les uns contre les autres, on va en rajouter. On sera en final 7 sur un banc prévu normalement pour 4 ou 5 personnes. Et le bus ne partira pas tant qu'il ne sera pas plein.  Et c'est parti...

Pour ceux qui ont eu la chance de faire "Space mountains" à Disneyland, vous avez le principe de base : être secoué dans tous les sens en suivant une route qui monte, qui descend, qui tourne et que vous ne voyez pas à l'avance.

Petite différence, à Disneyland, vous avez toute confiance dans la sécurité générale du système. Là vous ne savez même pas si le mot sécurité existe.

Et, on roule, on monte, pensant que chaque virage sera peut être le dernier et qu'on va se répandre dans la jungle birmane...

Et cela va durer plus de 40 minutes pour arriver au sommet. Les bus se suivent, presque collés l’un à l’autre. Et pas de doute, tout le monde est content d’être arrivés…

À l'arrivée, quand je parle sécurité à Yan notre guide il m'explique que tout est prévu. Les chauffeurs doivent respecter les trois premiers des cinq principes de base, pour s'assurer que Bouddha va les protéger et ils doivent se mettre sous la protection d'un esprit bienveillant particulier chargé de veiller sur les voyageurs et les pèlerins. Avec tout cela on ne risque absolument rien.

Et, c'est vrai semble-t-il puisqu'il qu'il n'y a pas, ou peu d'accidents...


 

Nous déposons nos bagages à l'hôtel, et nous partons découvrir le sanctuaire...
Tout le haut de la colline est une pagode.

L'endroit est surprenant. Les alentours font un peu penser à une fête, avec trop de lumière, mais plus on s'approche et plus la ferveur est présente.

Il s'agit d'un rocher, en équilibre, et qui tient là grâce à la présence d'un cheveu de Bouddha...

Nous sommes là au moment du coucher de soleil.
C'est superbe...

Nous montons ensuite jusqu'au rocher où les pèlerins viennent coller, en offrande, de très fines feuilles d'or sur le rocher en équilibre.
Seuls les hommes peuvent s'approcher et toucher le rocher. Peut-être ont-ils peur qu'une femme, maladroite, le fasse tomber...

La ferveur est très grande. Le Rocher brille au soleil couchant, et il est entouré de volutes d’encens. Les prières vont se prolonger toute la nuit…

Un peu plus loin, sur l’esplanade, les pèlerins qui n’ont pas tous d’hébergement dormiront à même le sol, dans une ambiance de fête, aux pieds des Lions, gardiens de la Pagode…

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