Vous vous souvenez, en avril 2014 nous étions allés nous promener au milieu des tulipes, entre Durance et Lure...

Cet article est pour le mois de mars le plus consulté sur mon Blog...
Alors, cela nous a donné l'idée de retourner voir ce qu'il en était sur le terrain...

Première surprise, les champs de tulipes se sont déplacés en trois ans...
Nous avons pu les localiser grâce aux conseils éclairés d'employés communaux de Pierrerue, que nous remercions...

Nous retrouvons tout le charme de ces collines fleuries...

Et nous retrouvons, penchés sur l'ouvrage, les ouvriers qui prennent soin de ces champs...

Cette année, la sortie ayant été organisée rapidement, nous n'étions qu'un petit nombre...
Annie, qui ne manque pas une occasion de faire de magnifiques photos, et Anne qui n'avait pas pu venir il y a trois ans...

Nous passons un peu de temps sur le premier champ, et quand le soleil vient nous regarder droit dans les yeux, il est temps de changer...

Nous allons découvrir "la colline d'en face"...

Ici, les rangs de tulipes sont marqués, étiquetés...
Alors, je vous laisse découvrir chaque variété...
En cliquant sur la photo vous devriez pouvoir voir la fleur plus en détails...

En se promenant dans les rangs, on constate parfois quelques anomalies...
Une intruse s'est glissée dans le groupe, et cela peut mettre en péril la pureté de la race...
(Je parle bien des tulipes, uniquement, car le métissage est une source de vitalité dans notre société. La preuve, j'ai épousé une bretonne :-)

Vous avez vu un peu plus haut des ouvriers penchés sur les fleurs...
Ils sont chargés d'éliminer ces anomalies. Et cela ne peut être fait qu'à la main, car il faut parfois s'assurer de la pureté de la couleur, en éliminant certaines nuances...

Pour ceux qui veulent visiter ces champs, voici la localisation GPS...
43, 56' 26.841000"  Nord et 5, 52' 31.358000" Est...
Mais dépêchez-vous, car la coupe a déjà commencé, et rapidement les fleurs vont disparaitre pour ne laisser dans les champs que les feuilles qui vont nourrir les nouveaux bulbes jusqu'au mois de juin...

Il arrive que quelques fleurs résistent.
"Cela a parfois du bon d'être plus petit que les autres quand passe la faucheuse"...
(Cette phrase est tirée d'un discours du "Petit Nicolas" en sortant blanchi de chez le Juge...)

Autre petit détail, en nous promenant dans les rangs de fleurs, nous avons vu ici et là des filets qui sortaient de terre...
Non ce n'est pas une négligence de la part des agriculteurs,
Non ce n'est pas une négligence de quelques chasseurs de papillons.

C'est grâce à ces filets que va se faire en juin, vite et bien, la récolte des bulbes.
Ils sont plantés dans ces filets, qu'une machine va venir retirer de terre.
Cela permettra de ne conserver que les bulbes, les feuilles desséchées tomberont d'elles même...

Il est temps pour moi de quitter toutes ces fleurs qui durant cette matinée m'en ont fait voir de toutes les couleurs...

Sur le chemin, nous croisons une charmante petite fille avec sa maman...
Est-ce elle qui était déjà là il y a trois ans  et que vous avez pu voir sur l'article précédent ?
C'est possible... Mais nous n'avons pas osé leur demander...

Et avant de quitter ces collines je vous offre cette fleur...
Attention, une visiteuse s'est installée dedans...

Enfin pour ceux qui ne le sauraient pas,
France 3 a fait un reportage sur ce sujet...
Mais ne vous en faites pas, vous en avez plus appris en lisant mes articles :-)

Le soleil se lève à peine quand nous nous levons, mais une belle journée se prépare...

Au passage du col de la Pigière, la neige est toujours un peu présente, et le soleil commence à éclairer le sommet du Négron...

Arrivés à Entrechaux nous laissons la voiture sur la place de la mairie et nous pouvons déjà admirer le château. Il va nous servir de repère pendant toute la promenade. Vous trouverez
les détails de la promenade sur Wikiloc..

Nous découvrons rapidement le village vu d'en haut, au milieu des oliviers et nous pouvons voir les murs d'enceinte du "petit château". Mais ce n'est pas le moment d'avoir un coup de pompe...

Nous arrivons rapidement au "Grand château" mais on ne peut pas visiter, c'est une propriété privée...

Nous allons voir l'église "Saint Laurent la vieille", seulement de l'extérieur. Le soleil, le ciel bleu, et la végétation donne au paysage des faux airs d'Italie..

Nous redescendons rapidement la colline du château, pour nous retrouver presque tous à quatre pattes, dans les vignes du seigneur...

Nous contournons le village, et là, surprise, nous arrivons à la gare. L'histoire du petit train de Buis est raconté sur le site d'Entrechaux. Ici, tout a été remis en valeur avec beaucoup de gout, même "la cabane au fond du jardin", avec un côté hommes et un côté dames....

Nous contournons le village par l'ouest. Au détour du chemin, une vieille scie circulaire est prise dans les taillis. Juste retour des choses, la nature a repris ses droits...

Nous arrivons à la Chapelle Saint Laurent. Oui je sais, il semble que les habitants des temps anciens manquaient un peu d'imagination. Nous profitons d'un petit judas dans la porte pour découvrir l'intérieur de la chapelle.....

Notre balade se poursuit à travers les vignes, les vergers et les oliveraies...

Pour les vignes, elles sont dressées en "v", ce qui permet une production double pour chaque pied de vigne.

Nous montons la long de la colline et le chemin est bordé par les murs de soutènement des bancaus. Mais, avec le temps, les plateformes ainsi crées ne sont plus exploitées et les murs s'écroulent par endroits...

Au milieu de nulle part, une belle dame n'en finit pas de vieillir, mais, en ce temps là, on construisait des voitures pour qu'elles durent, longtemps. Alors, ce n'est pas demain qu'elle aura disparue...

Posé sur un gros rocher, on peut admirer les murs d'un de ces cabanons qu'on retrouve partout dans les champs. Mais, en faisant le tour, on découvre qu'il possédait "une entrée secrète". En fait, la roche a été creusée pour faire une belle cave...

La balade continue. Il faut maintenant remonter sur le plateau...

La haut, au soleil, la taille a commencé dans les vergers. Au milieu du champ, un escabeau nous appelle, pour nous emmener tout droit à la cime du Mont Ventoux. Ici, les jeunes grandissent à l'ombre des anciens...

Même en pleine jungle, on ne risque pas de se perdre. Notre guide ne perd jamais le nord...

Nous sommes arrivés à la statue de Notre Dame de La Salette. D'ici on a une vue plongeante sur le village, et la château. Avant de redescendre, Annie en profite pour faire sa provision d'herbes de Provence...

Sur le chemin du retour, nous découvrons un de ces petits cabanons dont je vous ai déjà parlé. Celui ci a fait l'objet d'une réhabilitation qui en fait un lieu de vacances parfait...

Et nous voici arrivés à l'église du village,
Saint Laurent la neuve...

Ici, comme partout, la voiture est reine. Il est souvent difficile de prendre un photo d'une église ou d'une fontaine. Alors, il faut bien regarder et ruser...

Avant de repartir, Annie fait le pied de grue...

Nous allons terminer la journée en visitant deux autres chapelles, un peu éloignées du village...

D'abord, la chapelle Saint André...

Nous terminons par le chapelle Notre Dame de Nazareth...

Il est temps de rentrer, car le soleil ne va pas tarder à disparaitre derrière les collines qui entourent le village...

Sur la route du retour, nous prenons le temps de regarder de loin l'église de Pierrelongue. Ce sera peut-être l'objet d'une prochaine balade...

Vous pouvez refaire cette balade
en suivant le regard  d'Annie...

Tous ceux qui ne vivent pas,
au quotidien, dans la vallée,

s'imaginent qu'on est coupé de tout...

Non, même au fond de la vallée,
la CULture a sa place au quotidien...

Alors, pas de surprise si ce matin,
la vallée s'est réveillée sous 50 nuances de gris...

Chacun choisira la sienne...

Et si vous prenez de temps de vous élever un peu,

et de tourner le dos au gris,

vous découvrirez un coin de ciel bleu
qui vous fera voir la vie en rose...

J'aurais du vous en parler hier...

Quand nous nous sommes levés,

le paysage se dessinait en "Noir & Blanc"...

Une bonne couche de neige était tombée pendant la nuit, et les oiseaux devaient chercher à manger sous les arbres...

On se sentait empoté.
Une seule idée, se recoucher...

C'est vrai qu'on est un peu cruche
quand il vous manque la couleur...

Alors, hier, j'ai préféré écouter la neige tomber...

Au pied de mon arbre, je vivais heureux,
quand un message électronique est venu me rappeler
un passé pas si lointain…

On m’invitait à Paris, pour une journée de conférence dans le domaine de la sécurité des systèmes d’information. Je ne pouvais pas refuser, et surtout j’avais envie de revoir les amis qui travaillent encore pour payer ma retraite. Je leur devais bien cela. Mais, à mon âge, et perdu dans les montagnes, difficile de faire l’aller et le retour dans la journée. Je suis donc parti la veille, et j’avais réservé un hôtel dans le quartier de la gare de Lyon.

Impossible le soir de revoir les amis car j’avais trop peu de temps, juste quelques heures à passer avant de dîner avec mon fils. J’ai donc décidé de me promener un peu dans Paris, à la recherche de mes souvenirs. Je vais rejoindre le quartier des Halles à pied.
C’est une promenade que j’ai déjà fait quelquefois
et j’en ai parlé ici et là…

Surprise, quand je quitte l’hôtel la pluie s’est aussi invité. Mais, la vie rude qu’on mène dans nos montagnes m’a appris à ne pas m’arrêter pour quelques gouttes et je file,
entre les flaques vers la place des Vosges…

« J'adore entendre le gai flic-flac,
Le son joyeux de la goutte d'eau
Qui tombe et qui claqu',
Ce clapotis qu'en pizzicato
Font les petit's flaqu's,
C'est la romance de la pluie... »

Brassens, La romance de la pluie

Peu de monde dans les rues, et personne dans le jardin qui est déjà fermé. Ce soir, les amoureux ne se retrouveront pas sur le banc public…

Même sous les arcades qui font le tour de la place, personne ou presque. Ici la pluie tient les parisiens sous terre, dans le métro…

Je vais rejoindre la Seine en passant par l’Hôtel de Sully. Dans le jardin, des amoureux qui ont trouvé un p’tit coin de parapluie, qui pour eux restera un coin de paradis…

Au sol, un tapis d'or...

« Voilà les feuilles sans sève
qui tombent sur le gazon
voilà le vent qui s'élève
et gémit dans le vallon »

Brassens, Pensée des morts

Le bâtiment est occupé par le service des monuments historiques. Ils ont fait le bon choix…

Et les passants se pressent.
Nous ne sommes pas sur le Pont des Arts, mais...

« Si, par hasard
Sur l'Pont des Arts
Tu croises le vent, le vent fripon
Prudenc', prends garde à ton jupon
Si, par hasard
Sur l'Pont des Arts
Tu croises le vent, le vent maraud
Prudent, prends garde à ton chapeau »

Brassens, Le vent

Les rues sont désertes. On s’attend à voir apparaître l’inspecteur Maigret,
qui va tendre un piège à l’assassin du Marais…

J’ai rejoint le quartier Saint Paul. Ici, les maisons s’ouvrent à l’intérieur sur des cours pleines de vie
quand il fait beau…

C’était une promenade dans mes souvenirs, et je n’ai pas vraiment été surpris de rencontrer
« Nicolas et Pimprenelle » au coin d’une vitrine.
J’avais tout du nounours de service…

Et voici la Seine.
Pont après pont je vais remonter vers
le quartier des Halles…

Au loin le faisceau du phare de la Tour Eiffel balaie le ciel. On devine les tours de Notre Dame…

Sur les quais, les bouquinistes ont depuis longtemps fermé leurs coffres aux trésors...

Je n’irai pas jusqu’à Notre Dame, je n’ai pas le temps de traverser la Seine…

Dans la nuit se découpe le dôme de l’Hôtel Dieu et on devine la flèche de la Sainte Chapelle.
Sur les quais, la Conciergerie…

Contrairement aux monuments de bords de Seine, mis en valeur par une lumière chaude, l’Hôtel de Ville est arrosé d’une lumière blanche, froide, criarde...

De même pour la Tour Saint Jacques.
J’espère que cet éclairage ne va pas se généraliser…

Me voici arrivé dans le quartier des Halles. Je vais passer une excellente soirée avec mon fils, revenu de son périple.

Mais, il est temps pour moi de rentrer me coucher, et je salue mon ami le Génie de La Bastille.

Qui viendra dans deux ans faire le clown au pied de la colonne, incapable à coup sûr de faire tout ce qu’il nous aura promis ?

Le lendemain, journée studieuse. Je retrouve les amis, mais aussi la rigueur du travail. Une journée de conférence, cela peut paraître long quand on a pris l’habitude de couper sa journée par une petite promenade digestive dans le village.

Je couche encore une nuit à Paris, et le lendemain je prends le train pour rentrer. Je découvre que pendant mon absence le Ventoux a mis son chapeau blanc.
C’est le retour des neiges d’antan.
Il est temps de reprendre mes quartiers d’hiver…