Jour 5 : Visite aux Îles du Salut…
Nous avions rendez-vous au port pour prendre un catamaran qui doit nous emmener aux Iles du Salut où nous allons passer la Journée…
Le « Capitaine » est à son poste
L’équipage est prêt pour hisser la grand voile…
On peut quitter le port…
On voit sortir les pêcheurs. Ce soir on mangera de l’acoupa…
A l’embarcadère des Roches, le reste du groupe embarque dans un second bateau…
Un dernier regard sur la Pointe des Roches, avec la Tour Dreyfus. On quitte le fleuve Kourou et on prend la mer…
Notre capitaine et son adjoint sont à leur poste, et le bateau parfaitement équipé…
A l’horizon se détachent les Iles du Saluts. On ne voit en fait que l’Ile Royale à droite, et l’Ile Saint-Joseph à gauche. Au milieu on peut deviner un peu plus loin l’Ile du Diable…
Et, pour faire passer le temps pendant la traversée, juste une petite histoire…
Pendant la traversée, je vois un drapeau, bleu et blanc qui attire mon regard. Il me rappelle quelque chose. C’est bien de drapeau de l’OM. Nous avons à bord deux passagers marseillais. Des purs et durs, qui ne se déplacent jamais sans leur emblème…
Je vous le dis, ce sont de vrais marseillais. En arrivant sur l’Ile Royale, l’un d’eux va perdre son portefeuille, avec tous ses papiers et son argent. Heureusement, le tout sera retrouvé et lui sera rendu par un autre voyageur. Ils en profiteront, naturellement, pour arroser cela. Et, au moment du départ, notre marseillais a voulu prendre un dernier bain. Il a plongé de la jetée, ce qui est formellement interdit car les rochers affleurent. Résultat, il a été embarqué en urgence dans le bateau et nous sommes rentrés au plus vite pour qu’il soit pris en charge par les pompiers de Kourou. Je crois qu’à l’arrivée il a oublié son drapeau…
Mais, nous voici arrivés à l’Île Royale. Il est temps de débarquer…
Quelques minutes plus tard, le reste du groupe arrive. Vous voyez au premier plan le bateau du CNES, qui est en charge de la gestion des Iles du Salut et qui y assure la sécurité et une présence permanente…
Sur l’Ile aussi les vestiges du bagne ne sont pas tous en très bon état…
Nous allons rejoindre la place d’armes en passant devant la maison du Directeur, transformée aujourd’hui en Centre d’accueil et en Musée…
Notre guide et quelques habitants de l’Îles sont venus pour nous accompagner…
Je ne vais faire que très peu de photos pendant cette visite. Est-ce la chaleur ? Est-ce une réaction personnelle à un discours trop tranché de notre guide ? Peut-on, même aujourd’hui, dire qu’il y avait « les pauvres bagnards » et « les méchants gardiens » ?
Voici l’Ile du Diable vue depuis l’Ile Royale…
Nous allons rejoindre l’Ile Saint-Joseph. Cette île était le lieu de réclusion à l’intérieur du bagne. Aujourd’hui on parle de Q.H.S. Un chantier de réhabilitation des lieux est en cours…
Il était temps, car la végétation a repris ses droits. Il ne faut pas oublier qu’à l’époque du bagne il n’y avait pratiquement pas d’arbres sur ces iles, car "cela pouvait favoriser les évasions"…
Les travaux de remise en état sont réalisés avec le plus grand soin, mais cela demande beaucoup de temps et d’argent…
Une cellule. On voit le plafond qui était constitué d’une grille, ce qui permettait aux gardiens, qui faisaient leur ronde au niveau du plafond d’avoir une vue plongeante sur chaque cellule.
La nature reprend vite ses droits, et on peut se croire parfais dans un temple d’Asie…
Le petit pont au dessus de ce couloir correspond au chemin de ronde…
Il est temps de repartir, sans oublier de fermer la porte derrière nous…
Les îles sont en fait de gros blocs de roches, posés dans l’océan et battus en permanence par les vagues venues du large…
L’île Saint-Joseph était aussi le cimetière pour les adultes du service pénitencier, gardiens et conjoints. Les enfants étaient enterrés au cimetière de l’ile royale. Cela permettait aux mamans d’aller se recueillir sur la tombe de leurs enfants sans avoir à traverser…
Certains ont du aller à Sète pour trouver un cimetière marin. Il suffisait d’aller au bagne…
Avant de rentrer, on profite de « La Plage » des iles. Un petit espace à peine protégé des vagues. Pas de sable, mais des coquillages pulvérisés par les vagues…
Un paysage presque paradisiaque…
Il est l’heure de rentrer. On aperçoit le « Toucan » venu se mettre au mouillage à l’abri des iles, avant de reprendre la route du retour en profitant de la marée…
On rejoint notre voilier, « La Hulotte » qui est au mouillage et on rentre rapidement vers Kourou car les pompiers attendent notre ami marseillais…
Pour ceux qui ont un peu de temps et qui voudraient en savoir plus sur le bagne en Guyane, je vous recommande de suivre ce lien. Vous trouverez en particulier un article très complet sur les conditions de détentions de Dreyfus à l’Ile du Diable…