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4 avril 2018 3 04 /04 /avril /2018 13:38

Au réveil, ici aussi, la ville s’enroule dans une longue écharpe de fumée. Dans chaque maison, on allume le feu de bois pour la cuisine…

Nous avons un peu de temps avant l’arrivée de notre guide, qui va nous faire découvrir Kalaw, avant de prendre le train. Nous en profitons pour faire un tour en ville et voir la pagode « Aung Chan Tha ». Elle brille au soleil, car elle est totalement recouverte de petits miroirs…

À l’intérieur, la décoration est très sobre, et les quatre statues du Bouddha autour du pilier central sont eux aussi au milieu d’une mosaïque de miroirs…

Seule concession à ce genre de décoration, le coffre aux dons, qui reste très sobre et bien protégé…

Nous retournons à l’hôtel pour attendre la voiture et le guide…

Nous en profitons pour admirer les travaux en bois de l’artisanat local…

Notre première visite est pour la pagode « Shwe Oo Min »…

Elle se compose de trois espaces différents. D’une part, la pagode qui abrite le grand Bouddha…

On rejoint ensuite ce qui fait la particularité de ce lieu, l’entrée des grottes…

On pénètre dans un labyrinthe de grottes où on peut voir des milliers de statues du Bouddha. Chaque statue est une offrande et son positionnement dans les grottes reflète en général le statut du donateur…

Sur l’esplanade en face des grottes on trouve des dizaines de stupas tous très richement décorés. Il s’agit là encore de donations…

Nous continuons la visite de Kalaw par l’église du Christ Roi. Et oui, il y a ici des traces du passage des missionnaires. Un prêtre italien, amoureux de Lourdes a été responsable de cette paroisse pendant des années, et il est enterré là…

De l’autre côté de la route, l’ancien couvent est maintenant transformé en école, et on entend les enfants réciter leurs leçons et chanter…

Ce quartier, situé sur une colline est très calme, et il reste de belles maisons dans le style anglais, mais elles auront besoin d’un peu d’entretien…

Nous nous rendons ensuite à la gare, car notre guide veut s’assurer que notre train va bien circuler. La gare est un bâtiment moderne…

Quand nous arrivons deux trains rentrent en gare. L’un vient de Rangoon, et l’autre de Shwenyaung. Le réseau est à voie unique, et il faut donc se croiser dans les gares…

Vous aurez noté sur les deux photos qui précèdent le détail propre au pays visité. Les trains circulent à l’envers de ce qu’ils font chez nous. Encore un reste de l’occupation anglaise…

Les marchandises sont déchargées et chargées dans les fourgons, à dos d’homme, sous le regard attentif des propriétaires…

Les passagers profitent de l’arrêt pour faire quelques achats. Ici le buffet est ambulant…

 

Nous allons faire un tour au marché. C’est un marché quotidien et important, mais je ne vais pas vous présenter le marché des produits frais…

On y trouve bien sûr tout ce qui accompagnera viandes et poissons pour faire un bon repas…
Ici, des galettes de tofu séchées au soleil…

Là, des épices, des herbes et du thé en vrac…

Bien sûr, le riz et les graines, qui ne sont pas vendus au poids, mais « à la mesure », et on utilise pour cela des boites vides de lait concentré. C’est la mesure de référence…

Kalaw étant un bourg important, et situé sur la voie ferrée, le marché propose aussi de nombreux produits du quotidien qui viennent d’autres villages…

Voici toute une collection de braséros pour la cuisine au feu de bois…

Des jarres pour conserver toutes sortes de liquides, et en particulier l’eau potable…

Des mortiers avec leurs pilons pour écraser les graines et des plateaux pour produire le tanaka…

Et, bien sûr, une grande variété de balais, grands ou petits, durs ou souples…

Alors, quand les habitants des montagnes voisines viennent au marché, ils apportent bien sûr leur production, mais ils ont un grand choix qui les laisse perplexes…

 

Nous nous rendons au monastère « Thein Taung » qui est moderne et en activité. Il est situé en haut d’une colline d’où on domine la ville…

Quand nous passons sous les arbres, nous entendons bouger. Les enfants du quartier sont venus faire leur récolte de fruits bien mûrs…

 

 

 

Avant de rejoindre la gare, nous nous arrêtons pour déjeuner au restaurant « 7 Sisters ». C’est une référence à Kalaw. Une des spécialités est le poisson ou le poulet en papillote de feuille de bananier. Un délice…

 

Quand nous arrivons à la gare, tout est calme...

Nous allons prendre le train qui vient de la capitale, Rangoon, pour se rendre à Shwenyanung. Par la route, le trajet dure plus de 10 heures…

En regardant l’horaire affiché, on pourrait penser que le train est plus rapide : départ de Rangoon à 11 heures, et Arrivée à 17 heures. Mais, il faut juste ajouter un jour, soit 30 heures…

Notre train ne partira qu’avec une heure de retard. Pas de soucis. Le programme précisait « Surtout, gardez à l‘esprit que les retards font partie de la vie quotidienne en Birmanie »…

Nous montons doucement, en suivant la rivière. Ici les champs sont cultivés en famille…

Quand la voie ferrée coupe une route, il y a de vrais « gardes barrières »…

Nous continuons à monter. Ici, les rizières en plateaux sont sèches. On va attendre le retour des pluies…

Nous approchons de la première étape, Aung Ban. Les cultures vivrières sont plus nombreuses, mais peu à peu les maisons les repoussent…

La civilisation revient, mais elle apporte avec elle quelques désagréments…

Aung Ban est situé à peine à une quinzaine de kilomètres de Kalaw, et nous avons mis une bonne demi-heure pour parcourir la distance. Ceci explique que beaucoup de touristes quittent le train pour rejoindre leurs voitures qui les attendent. Ils ont eu leur expérience « train en Birmanie »…
En ce qui nous concerne, notre voiture va nous suivre d’arrêt en arrêt, pour s’assurer qu’il n’y a pas de problème. Nous décidons après avis de notre guide de continuer jusqu’à la prochaine étape, Heho…

Les enfants sortent de  l’école, et comme partout, ils sont heureux de répondre à nos « coucou »…

Je ne sais pas si le code de la route birman prévoit un retrait de permis pour la conduite d’un buffle d’eau avec le portable à la main ?

Nous continuons notre voyage au milieu d’un grand plateau traversé par une rivière et très cultivé…

Ici, la traction est animale, et la culture est en grande partie manuelle. Peu de mécanisation…

Mais les choses changent. Déjà apparaissent les premières pompes qui vont puiser l’eau dans la rivière pour arroser les champs. Est-ce un bien ? Est-ce un mal ? On rentre doucement dans les processus de culture « à contre temps », et si cela doit se multiplier, que restera-t-il comme eau dans la rivière ?

Nous voyageons à côté d’un couple de jeunes français. Ils sont très discrets. Lui, lit Kessel. Peut-être vont-ils continuer leur voyage vers « la Vallée des rubis » ? Elle, fait du crochet…

Anne pour sa part est un peu fatiguée. La chaleur et les mouvements du train, lancé à grande vitesse dans la descente vers Heho ont raison de sa résistance proverbiale. Notre guide prend soin d’elle et il trouvera une dame qui aura la gentillesse de lui donner un peu de « Baume du Tigre ». C’est Le Remède pour tout. Et là, cela a été efficace…

Le voyage s’achève. Nous arrivons dans la plaine d’Heho. Nous apercevons un groupe de paysans qui « vannent » la dernière récolte de riz, et un grand troupeau de bœufs qui finiront certainement bientôt sur nos tables…

 

Nous retrouvons notre chauffeur et la voiture climatisée. À la sortie de Heho, nous nous arrêtons chez un artisan pour découvrir la fabrication des ombrelles…

Comme à chaque visite nous sommes d’abord surpris par la simplicité de l’installation…

Pour recouvrir les ombrelles, il faut du papier, alors, on fabrique sur place le papier nécessaire. Il est fabriqué à partir de fibres de palmier qui arrivent en rouleaux, et qui vont être mouillées puis écrasées au maillet…

Les fibres sont mélangées à de l’eau pour former une pâte, qui est ensuite répartie sur un cadre sur lequel est tendue une étamine qui retiendra les fibres…

Le papier est décoré avec des végétaux, feuilles ou fleurs, qui sont déposés dans la pâte encore liquide…

Il ne reste plus qu’à faire sécher…

Ensuite, on décolle délicatement la feuille de papier de son support et c’est fait…

Mais, pour une ombrelle il faut aussi préparer l’armature. Et là encore, tout est fait maison, en bois, en bambou et en fil…

Pour la fabrication des pièces de base, on utilise un tour, mais, inutile de chercher le moteur. C’est un entrainement « par courroie » avec commande au pied…

Les parties mobiles sont entaillées pour permettre aux baleines de l’ombrelle de pivoter. Mais, miracle du savoir faire, ces encoches sont faites simplement à la scie, sans gabarit, juste l’expérience…

Il en est de même pour les baleines, taillées dans du bambou…

Et voici la structure terminée. Pour certaines grandes ombrelles, c’est une véritable œuvre d’art…

Pas de soucis, il peut être fier de son travail…

 

Nous prenons la route pour rejoindre Nyaung Shwe, petite bourgade située au nord du lac Inle qui sera notre lieu de résidence pour les jours à venir…

La zone du lac Inle est classée « zone de biosphère » par l’Unesco

 

 

Nous terminons notre balade en visitant le monastère « Shwe Yan Pyay ». C’est un bâtiment tout en teck et sur pilotis. En dessous sont rangées les barques, car on est presque au bord du lac. La particularité de ce monastère, encore en activité, tient d’une part aux sculptures qui décorent la façade et le toit, mais surtout à ses grandes fenêtres ovales…

Avant de rentrer, notre guide attire mon attention sur un panneau placé à l’extérieur. Mais, malgré cela vous trouverez sur la toile, ici ou , des photos très belles de moines et de novices aux fenêtres du monastère…

Le hall d’ordination sert aussi de salle de travail et de méditation. Le monastère compte encore une trentaine de novices, et certains sont au travail…

Le plafond et les murs sont très décorés, soit de sculptures en bois, soit de mosaïques de miroirs. Dans le couloir qui fait le tour du Grand Bouddha, on trouve beaucoup de petites statues du Bouddha, toutes très belles, sur leur piédestal en bois sculpté…

 

Fin de la journée. Nous arrivons à l’hôtel un peu fatigués. Au programme de demain, la découverte du lac Inle…

 

 

Pour vous aider à préparer cette découverte, voici ce qui est dit sur le site de l’Unesco :

La Réserve de biosphère du Lac Inle (Myanmar) se trouve dans le district de Taunggyi, dans le sud de l’État Shan, et s’étend sur une superficie totale de 489 721 hectares. L’écosystème de zone humide de ce lac d’eau  douce abrite 267 espèces d’animaux, parmi lesquelles 82 espèces d’oiseaux de marais et 43 espèces de poissons, de loutres et de tortues. Diverses espèces végétales et animales sont répertoriées et le lac serait le lieu de nidification de la grue antigone, menacée à l’échelle mondiale. Outre son importance écologique, le lac Inle est également unique par la façon dont les habitants ont adapté leur mode de vie à leur environnement. Les agriculteurs de l’un des groupes ethniques dominants de la région, les Inthas, pratiquent l’agriculture sur île flottante, qu’on appelle localement « Yechan ». Le lac Inle et son bassin versant offrent plusieurs services écosystémiques dont les populations locales dépendent notamment : un air pur, une eau propre, un climat plus frais, des réserves de poissons ou encore des ressources.

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commentaires

Q
C'est un voyage extraordinaire, merci pour ce reportage quotidien qui nous emporte au loin.<br /> Passe une douce journée Yvon.
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Y
Je suis assez content de la solution choisie...<br /> Un article par jour...<br /> Bien sûr, c'est long, et il y a trop de photos...<br /> Mais, c'est pour nous un retour dans nos souvenirs,<br /> et on ne voudrait pas en oublier...<br /> Bises
C
« Je suis scotchée en Birmanie ». Ma vie quotidienne me rappelle. Je m’absente pour pouvoir revenir. Je n’ai pas de train à prendre ( ?). J’ai un rendez-vous. <br /> Merveilleux, est ce voyage. En attendant, avec un grand sourire « je vous embrasse ». <br /> A très bientôt. (Merci, aussi)
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Y
C'est un des plaisir de ce voyage virtuel...<br /> Vous pouvez le suivre, au jour le jour, comme je l'écris...<br /> Mais vous pouvez aussi, juste pour votre plaisir, aller d'un jour à l'autre pour admirer toutes les facettes de la vie en Birmanie...<br /> Bises

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