Le dernier numéro de Vivre au Jabron va être rapidement distribué dans vos boites aux lettres et sera disponible dans les mairies...
Voici l'édito...
Qu'en est-il ?
Toi, l’épique Jabron, qui connais la douleur
de perdre au fil du temps ce qui donne la vie,…
que deviendrait ton cours sans oiseaux et sans fleurs
Si tes sources oubliaient leurs couleurs et leurs cris ?
Toi, qui vois, étonné, ton long serpent d’eau claire
s’effacer peu à peu de tes berges sauvages
où les vieux recevaient comme sang de la terre
le liquide sacré leur rendant un hommage…
Toi, qui sus accorder ta musique précieuse
aux besoins d’un pays que le ciel évapore
en disant à ce sol de vallée généreuse
qu’il est temps de vouloir la conserver encore…
Toi, qui fus un témoin du tout premier miracle
nous ayant engendré immémorialement,
que fais-tu des galets devenus un spectacle
suspendu à l’espoir gardé par nos enfants… ?
Gaston Mercier