Le dernier numéro de Vivre au Jabron va être rapidement distribué dans vos boites aux lettres et sera disponible dans les mairies...
Voici l'édito...
Une roue gigantesque continue - peut-être... - de faire tourner la terre avec ses petits satellites luisants, comme un manège à la manière de Méliès qu’actionnerait une troupe de saltimbanques, invisible, parmi les nuages. Pour nous montrer la beauté du monde.
C’est une vue de l’esprit, bien sûr.
Un seul truc microscopique renverse tout et nous donne le virus de la nostalgie. Ainsi, il faut donc tout remettre en question, envisager autrement le futur, retravailler notre conception de la vie ?
Chacun son sentiment, chacun sa soif d’air pur parmi toutes les opinions politiques, économiques, médicales, scientifiques, écologiques, divergentes ?
Comme si par un discernement personnel l’on pouvait capturer la vérité, l’attirer à soi ? Or, la science n’est pas infuse et le vent qui secoue nos rideaux n’apporte aucune réponse à la fenêtre, pas plus que l’écran de la télévision.
Ceux-là - le vent, les rideaux, l’écran - jettent simplement une ombre mouvante et moqueuse sur nos incertitudes, nos remuements.
Il n’empêche : nous reste le présent, dans son intensité, pour recomposer une idée de l’avenir. Les arbres à enlacer, en premier, pour les remercier d’exister et de lutter contre le réchauffement climatique. Des promenades, encore, la nature à préserver, des tâches à accomplir. D’autres aventures.
L’on serait attirés. Un appel. Comme une musique qui secoue le silence.
Remuerait en nous, en chacun de nous, des aspirations particulières, avec cette chance doublée d’habiter la Vallée, dans sa grâce sinueuse et singulière.
Corinne Robial