Le dernier numéro de Vivre au Jabron va être rapidement distribué dans vos boites aux lettres et sera disponible dans les mairies...
Voici l'édito...
Reste à trouver en soi la réponse à l’été depuis que le printemps en a poussé la porte. La Vallée, on le sait - terrienne, nourricière, charnelle, arpenteuse, glaneuse - s’affaire aux champs, aux jardins, comme à tous ses métiers de vivre, tous maillons essentiels de la communauté. Elle a le sens des réalités, des besoins, des urgences - chacun s’occupant à sa tâche, réfléchissant au meilleur avenir possible. Elle écoute la rumeur du temps, le chant du monde, les voix d’ici qu’elle croise en chemin - partageant les soucis - et les voix d’ailleurs qui lui parviennent. Elle vibre d’échos multiples, en ses deux versants. Entre vox populi et polyphonies politiques...
Puis il y a les vacances, vivifiantes, parfois frondeuses. L’aventure qui se balance, offerte au coin d’autres régions, au creux d’autres pays, peut-être... D’autres bonheurs à surprendre, puisque la vie va s’ouvrant, avec l’espoir d’un mal mauvais à apprivoiser. Mais il n’y a pas que ce mal-là qui s’avance masqué. Qu’en est-il des bêtes, de la forêt, du milieu naturel ? De tout ce qui est encore assassiné... Plus que jamais la question se repose, parfois cadenassée... La Vallée n’est pas seule. Tenir haut, toujours, la lampe qui nous éclaire. Faire confiance. Tout est à réécrire.
Mais revenons ici. Sur la page. Vos articles nous touchent, nous étonnent, nous stimulent. À travers les univers personnels, les histoires singulières ou les sujets traités, tout en explorant le Jabron, son patrimoine, son paysage, sa structure sociale, ses avancées, ils nous interrogent, tissent des liens entre nos vies privées. En confidence, dans ce pays, la liberté de penser fait ses détours et musarde entre nous... À vous lire, le temps se met en suspens, levain d’espérance et de connivence.
Corinne Robial