Hello,
Vous le savez tous, les pièces mécaniques finissent par s'user...
Alors, comme beaucoup d'entre vous dans la vallée, j'ai confié mon genou droit au Docteur Lecoz, à la clinique des Alpes à Gap...
Jeudi, un VSL est venu me prendre en charge.
J'avais choisi les taxi Gay, de Mévouillon, et ils sont extra.
Ils ne sont pas comme les VSL qui déboulent dans la vallée, persuadés qu'ils courent une spéciale du Monté Carlo...
En arrivant, à 10 heures dans la chambre,
le temps était gris mais la vue très belle...
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Le temps de me mettre en tenue, et à 11 heures 30 me voilà parti en salle de préparation pour l'anesthésie.
Je ne vais pas perdre mon temps à vous expliquer comment cela se passe.
Je vous recommande d'aller regarder cette petite animation qui vous expliquera très clairement ce qui se passe...
En plus de ce traitement, qui est fait au dernier moment, il y a une anesthésie locale des faces avant et arrière de la cuisse.
L'anesthésie de la face avant sera prolongée pendant 48 heures, grâce à un "biberon" qui continue à diffuser un produit pour ralentir la montée de la douleur.
Je vais arriver au bloc à 14 heures. Tout le monde est là. C'est une équipe de 6 personnes...
Le chirurgien arrive en dernier, quand tout est en place. Je suis son 4ème genou pour aujourd'hui, et il en aura encore un après moi...
La rachis-anesthésie permet d'être éveillé, conscient,
et de profiter de tout.
Première sensation, une odeur de cochon rôti. Non, ils n'étaient pas en train de finir leur déjeuner, mais pour ouvrir la cuisse, ils utilisent un bistouri électrique, qui présente l'avantage de cautériser les vaisseaux de surface...
Deuxième sensation, les pompes se mettent en route. Tout le sang que je vais perdre est récupéré. Si la quantité est importante, il sera filtré et centrifugé pour être réinjecter. Cela n'a pas été nécessaire pour moi.
Et, les outils se mettent en route...
Pas de doute le chirurgien doit être un as du bricolage.
Scie, perceuse, râpe, et bien sûr marteau,
tout y passe...
Le plus drôle est de ressentir les vibrations des coups de marteau...
Il est temps de mettre la prothèse en place. J'ai demandé au chirurgien de me montrer son meccano. Une plaque sur le tibia, un intercalaire en matière plastique (un chirurgien venu discuter entre deux opérations d'un bloc voisin m'explique que je consomme du pétrole), et enfin le bloc arrondi qui se fixe sur le fémur. Pour moi, on ne remplace pas la rotule, qui est encore en bon état...
Et, pendant toute l'opération le champ bleu qui m'empêche de voir va se consteller de petits points. Non, ce ne sont pas des étoiles dans un ciel bleu, mais juste les gouttes de sang qui volent...
Et voilà, c'est terminé. Ils prennent le temps de recoudre. Je leur suggère de placer une fermeture éclair, au cas où. Je quitte le bloc à 15 heures 15. Ils sont très contents de leur travail....
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Je vais attendre 2 heures dans la salle de réveil, puis regagner ma chambre, pour boire et manger, car je suis à jeun depuis hier soir, et il est temps de faire dodo. Je ne ressens aucune douleur.
Le lendemain matin, je prends un VSL qui me conduit au centre de rééducation de Turriers.
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Et voilà, sans tarder, les exercices commencent, dès l'après midi.
On me place sur une machine de torture, qui force la jambe à travailler en flexion et extension...
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Aujourd'hui je recommence, et la campagne se couvre de neige.
Pas de doute, c'est beau la montagne...
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