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Les propriétaires des terrains situés autour du GR Tour de la montagne de Lure vous informent qu’à dater du 1/1/2020, le sentier n’est plus accessible au public jusqu’à la crête ; les bergeries du Contadour situées sur leur propriété ne peuvent plus se visiter. Les articles du blog restent en ligne pour vous informer uniquement sur le patrimoine.
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Ce samedi, nous avions rendez-vous, au Bleuet, à Banon...

Nous nous sommes installés au soleil, dans le jardin, pour suivre la conférence dont le thème était "Les bergers"...

Il est temps de s'installer confortablement...

Le premier intervenant n'est autre que Marc Gaucherand, le directeur du Bleuet qui présente les trois intervenants et qui nous rappelle le programme des prochaines rencontres...

Ensuite, Philippe Fréchet, secrétaire de l'association "Bleuet Cie", va nous lire deux textes, pour nous mettre dans l'ambiance.
Le premier, le poème "L'Armada" de Lucien Jacques (publié, entre autres, dans le Bulletin des Amis de Jean Giono n° 4, automne-hiver 1974, et dans le recueil Lucien Jacques, Poésie, l'intégrale, L'édition à façon, 2016) nous parle du troupeau.
Le second, la chronique "Rien n'est facile", de Jean Giono, (publiée dans Les trois arbres de Palzem, Gallimard, 1984), nous conte sa très courte expérience de berger, par une nuit sans lune au Contadour...

C'est au tour de Hubert Blond, auteur du livre "Parcours poétiques du Berger Albert" de nous parler des bergers et de sa découverte de leur vie à travers son étude sur les petites phrases laissées ici et là par le berger Albert, et qu'on peut encore voir dans les bories du plateau du Contadour et jusqu'à la montagne de Lure.

Il en a tiré un livre qui nous présente le personnage du berger Albert et ses écrits.


Ce livre fait référence à un berger en particulier, Gilbert Bernard...

Et, il était là pour nous parler de son expérience.
Berger depuis son plus jeune âge dans la ferme familiale du Var. Il a pratiqué la transhumance depuis l'âge de12 ans. Lors de l'installation du camp militaire de Canjuers la ferme a perdu des terres, et ils se sont installés vers le Contadour...

C'est avec beaucoup d'élégance et de discrétion qu'il a parlé des difficultés de ce métier qui s'est métamorphosé depuis une vingtaine d'années.
De moins en moins de troupeaux font la transhumance à pieds. C'était un trajet de 10 à 12 jours, pour parcourir les 200 kilomètres séparant la ferme des alpages. Aujourd'hui, c'est par camion que les troupeaux se déplacent...
Les troupeaux, une fois installés, sont mis dans des parcs, et le berger peut ainsi s'occuper de beaucoup plus de bêtes, tout en gardant un certain confort. Il se déplace en véhicule entre les parcs dont il s'occupe...
Pour compléter cette discussion, un autre berger,
Albert, de Longo Maï vient donner son retour d'expérience.

Pour lui, aujourd'hui, l'installation de nouveaux bergers souffre cruellement de trois problèmes :
la complexité des règlements, qui ne protègent pas correctement de la concurrence mondiale. Faire "du bon" n'est pas rentable...
la rareté des terres, qui s'explique en particulier par l'augmentation des prix des terrains et la difficulté à trouver des terres disponibles...
et bien que cela n'était pas prévu au programme, une longue discussion s'engage sur le loup...
Pour ? Contre ?
Comment faire cohabiter les hommes, les troupeaux, la faune sauvage et le loup...
Ce sujet devrait faire l'objet d'une prochaine conférence au Bleuet...
Et en attendant, vous pouvez toujours vous plonger dans quelques livres qui vous ouvriront des horizons nouveaux...

Alors, pour continuer à rêver,
je vous propose d'écouter "Les Bergers",
chantés par Jacques Brel...