Le dernier numéro de Vivre au Jabron va être rapidement distribué dans vos boites aux lettres...
Voici l'édito...
Si l’on a tant soit peu l’âme et l’humeur vagabondes, il y a dans la Vallée de quoi baguenauder.
Quelques pages intérieures, dans ce Vivre au Jabron, ouvrent sur l’espace et le ciel, invitent à la balade, la promenade, la randonnée. Le plaisir a des ailes, il suffit de mettre de bons souliers...
Par les chemins aux teintes vert grisées de l’été, comment mieux s’enivrer que d’aller marcher dans le fol herbier de la montagne et des prés ? C’est un conseil à l’errance, bien avisé...
Ce qui n’empêche pas le Journal de parler des communautés et de la modernité... À travers les haies de buis de cuivre rouge vers les lumières tamisées de la forêt, tout ce qui est silencieux, silencieux mais chamarré, se tient debout dans les yeux.
Ce qui voltige bourdonne et chante, de la moindre guêpe au geai bleu et moqueur - sauf l’aigle scrutateur...
Ce qui rampe, ondule et frissonne, du moindre serpent au renard roux, escalade en un souffle les sentes cachées - sauf le vent, aux aguets...
L’on sait ce que c’est que le vent. Il est exalté. On oublie alors la vie matérielle. On est comblé.
On a beau s’interroger sur la beauté, on l’accepte comme elle est. On s’incline. Elle offre aux hôtes sa royale générosité.
La force gracieuse d’une fleur, que l’on ne sait nommer, de ses volutes, emporte le quant à soi.
Infidèle au coquelicot, on s’enroulerait pour elle dans les étoiles de ses graminées. La volupté. La légèreté.
Mais le pas s’allonge... Le sentiment de paix est tissé de mille soleils rieurs qui guident, de détour en détour - haute voltige que la Vallée - de la rivière vers des sommets. Une splendeur multipliée.
On écoute en soi l’oiseau qui palpite. On a le monde à sa portée.
CR