Pour le week-end de la Pentecôte, la vallée du Jabron a été le refuge des poètes et des artistes…
Je n’ai pas pu assister à tous les événements de cette rencontre…
Je n’ai pas la fibre poétique qui me permette de vous offrir un beau reportage…
Alors, je laisse la parole à Frédérique et à Mireille qui font partie des organisatrices de ces journées…
En 2001 l’association « Terres d’encre » a créée
« les Petits Toits du Monde »,
une manifestation annuelle et poétique.
Son propos est d’ouvrir durant 3 jours (week-end de Pentecôte) l’espace de la poésie contemporaine en invitant des poètes à venir dire leurs textes et à partager un espace de création (ateliers) avec le public. Chaque voix est singulière, aussi aucune « école » n’est privilégiée – il s’agit de faire entendre le multiple du champ de langue travaillé par le poème qui s’écrit aujourd’hui. En accompagnement de cette forme d’art, d’autres formes sont convoquées, c’est pourquoi, dans le même temps, un plasticien, une danseuse, des musiciens sont invités aussi et, à l’écart des expositions et spectacles, ils ouvrent également leur atelier ce qui entraîne le public à réfléchir sur le processus de création, les dessous du dessus.
Dans le même espace temps, un salon du livre poésie est tenu par Jean-Pierre Sintive et François Heusbourg des éditions Unes/Arts 06.
Les Petits Toits du Monde cette année ont eu treize ans
et ont reçu les poètes
Nicolas Pesquès,
Emmanuel Laugier,
Jacqueline Merville,
Frédérique Guétat Liviani et
un jeune poète non encore publié Guillaume Abrar,
le plasticien Gilles du Bouchet,
les musiciens Sankalpo et
Tô,
la danseuse Mathilde Lapostolle et le musicien chorégraphe Marc Deymonaz.
Leur rencontre a été un moment fort, comme il en arrive parfois. Une musique à peine plus forte que le murmure du vent et un corps dansant dans le vert de l’herbe mouillée. Un instant fragile qui se déploie sous un ciel oscillant entre deux bourrasques.
Quelque chose qui fait que l’on retient son souffle et qu’on sent un espace s’ouvrir à l’intérieur…
Le nom de la manifestation « les Petits Toits du Monde » est un hommage aux Himalayas et à l’esprit des peuples nomades. Son sous-titre « rencontre d’écritures » indique bien qu’il s’agit là d’une rencontre et la rencontre est multiple : durant trois jours chacun côtoie chacun, échange, partage, débat et… fait son miel.
La rencontre a lieu dans la vallée du Jabron, entre terre et ciel, et se déroule grâce au soutien de quelques communes, de la Communauté de Communes de la Vallée, du Conseil Général et du Conseil Régional.
Mais, je n’ai pas pu m’empêcher, lors de mes deux visites, de prendre quelques photos…
Je vous les offre…
Samedi, en fin d’après midi,
A Curel, le Jabron fait le gros dos…
Et, dans « La Cabine du Passavour », se déroule le vernissage de l’exposition de Gilles du Bouchet
Il est venu présenter un travail en cours et il expose les œuvres qu’il a réalisées pour accompagner les poèmes de Pierre Chappuis, dans un livre « Torrent, cette foule »
Et, au cours de cette rencontre, "chacun côtoie chacun, échange, partage, débat et… fait son miel".
Dimanche après midi, le vent souffle toujours, et à Noyers, la salle des Bérauds est exceptionnellement belle, habillée de voiles et de lumières…
Les spectateurs sont nombreux pour entendre Tô présenter son nouveau spectacle, « Orphée sans frein ».
Chacun prendra son interprétation du mythe d'Orphée...
La mienne, qui est contradictoire avec l'écriture régulière d'articles reste qu'il n'est pas nécessaire de se retourner et de regarder en arrière pour vivre heureux et avancer...