Ecrite par Antoine Maurel et l’abbé Julien, la toute première des pastorales fut créée le 7 janvier 1844 à Marseille.
« Lei Vièi Pastourèu de Miramas » ont le plaisir de donner cette œuvre du patrimoine provençal, partie intégrante de nos traditions calendales, chaque année dans toute la Provence et haut-delà.
Image des archives de « Lei Vièi Pastourèu de Miramas »
Cette pièce de théâtre tour à tour burlesque et profonde et qui mêle le profane au sacré, nous transmet, par ses chants et ses dialogues savoureux « en lengo nostro », le témoignage simple et authentique du peuple provençal en route vers une pauvre étable de Bethléem, à la rencontre du petit Jésus.
C’est ainsi que prennent vie et s’animent sous nos yeux
les santons de la crèche.
ACTE PREMIER ATE PROUMIÉ
Réveil des bergers et présentation des personnages
Le village et les alentours sont calmes. Tout est encore plongé dans l’obscurité nocturne. Les bergers sont endormis et voici que s’élèvent de très beaux chants, que jaillissent du ciel des lueurs spectaculaires ! La naissance de Jésus est annoncée parmi les bergers et la nouvelle se répand bien vite : il faut aller voir le Divin Enfant et lui apporter des cadeaux. Les bergers se réunissent et se mettent en chemin. Beaucoup de gens encore ont appris la merveilleuse nouvelle. Passent l’un après l’autre :
- L’aveugle qui pleure l’enlèvement de son plus jeune enfant.
- Le bohémien perturbé par l’avènement du Messie.
- Le meunier qui ne cesse de parler de son âne.
- Le rémouleur qui dit qu’il n’aime rien d’autre que le vin.
- Les deux valets de ferme, l’un très peureux, l’autre qui bégaie tant et plus.
Le bohémien n’aura aucun mal pour acheter son ombre à Pistachier, à la surprise générale, avec l’idée de faire, de nouveau, un mauvais coup. Sa force ? La peur qu’il fait naître dans l’ignorance de tous
ACTE DEUXIÈME ATE SEGOUND
Le réveil des vieux...
Si vous avez appris une bonne nouvelle, que faites-vous ? Vous vous empressez de la répandre. C’est bien ce que font nos bergers. Avant de partir pour Béthléem, ils réveillent Roustide, le Maire du village, et lui révèlent la nouvelle : « Le fils de Dieu est né à Bethléem » !
Le temps de s’habiller et Roustide va vite réveiller son voisin et ami, Jourdan. Ah ! Jourdan et sa femme Margaride : deux vieux rouspéteurs qui, du matin où ils se lèvent jusqu’au soir où ils vont se coucher, ne font que se quereller. La preuve ?
A peine réveillé, Jourdan se chamaille avec Roustide à propos d’une lanterne que celui-ci ne lui aurait pas payée. Bien sûr, ils ne peuvent partir sans Margaride qui a tout entendu et qui s’est déjà vêtue. Elle aussi, à peine sortie de la maison, se livre à un vacarme infernal. Finalement, tous trois se mettent en route vers Bethléem mais ils ont convenu de s’arrêter en chemin brièvement, disent-ils, à l’auberge de Benvengu, le gendre de Jourdan et de Margaride ; le temps de souffler un peu et de boire un canon de vin... ou deux.
ACTE TROISIÈME ATE TRESEN
L’auberge de Benvengu
Pistachié s’est échappé des pattes du bohémien. Il arrive à l’auberge plus mort que vif de la peur et il se cache dans la niche. Benvengu vient ouvrir l’auberge et arrivent, à leur tour, le rémouleur et Jigèt pour boire un coup avec l’argent de la vente de l’ombre de Pistachié, lequel sort de sa cachette et raconte ses aventures. Le meunier arrive en courant. Chacun dit la sienne. Au moment de manger un morceau et surtout, de boire quelques coups, arrivent soudain les trois vieux soufflant de fatigue tant et plus.
Margaride va s’étendre un petit moment pendant que les deux autres vieux s’asseyent avec les jeunes. Les assiettes se vident, les bouteilles aussi. Tous sont très contents ; ils crient, ils chantent, et en font tant qu’ils tombent de leurs chaises et finissent par réveiller Margaride.
Celle-ci est tant contrariée qu’elle dit sa façon de penser à chacun. Là-dessus, ils retrouvent tous leurs esprits et vont en boire un dernier chez le rémouleur. Du temps qu’ils font ribote, Pistachié, en puisant de l’eau, tombe dans le puits et crie si fort que tous reviennent en courant.
Finalement, Pistachié est sauvé et la charmante compagnie s’en va à Béthléem.
DERNIER ACTE DARRIER ATE
La crècho
Marie et Joseph se sont abrités avec Jésus dans une étable et là, le petit peut-être ou les bêtes font assez de bruit pour réveiller le valet qui vient voir ce qui se passe, pas content de ne pouvoir dormir.
Puis arrivent tous les personnages que nous avons vus passer sur scène et les miracles se succèdent :
- Le rémouleur fait vœu de cesser de boire.
- L’aveugle recouvre la vue puis le fils que le bohémien lui avait enlevé.
- Le bohémien promet de ne plus faire le mal.
- Jigèt ne bégaie plus et parle comme tout le monde.
Enfin, ils décident de tous s’en aller pour laisser dormir le Saint Enfant mais avant, ils rendent grâce à Dieu avec des chants à sa gloire.
Vous retrouverez toutes ces informations,
et bien plus encore sur le site