Pour la communauté "la carte de France des paysages", voici une contribution pour la carte à paraître ce week-end…
Je vais vous parler, comme un touriste que je suis, d’une merveille de la Haute Provence, « la lavande »…
Je vois déjà les mains se lever, et j’entends vos exclamations. Je vous l’ai dit, je suis un touriste qui vient de poser ses valises, alors, je suis bien incapable de faire la différence entre « Lavande fine », « Lavandin », « Lavande Aspic », etc. Je vous laisse vous renseigner, ici ou là. Moi, je n’utilise qu’un mot « la lavande »…
Alors, maintenant que vous savez tout cela, je compte sur vous pour corriger mon article, afin que nos amis, qui n’ont pas la chance de vivre dans notre vallée puisse s’informer…
Les champs de lavande, si vous venez maintenant dans la vallée, vous pourriez passer à côté sans les reconnaitre…
Il vous faut revenir en été, et là, vous serez conquis par ces champs qui s’étalent sur toutes les collines, et qui font le bonheur des abeilles qui nous préparent ce merveilleux « miel de lavande » qu’on ne retrouve nulle part ailleurs…
Mais, au mois d’août, un à un les rangs de fleurs disparaissent dans les champs…
Un insecte géant les dévore, dans un grondement sourd…
Laissons-le s’approcher…
Et, découvrons Nicolas, au volant de son tracteur. La fleur est à maturité. Il n’a pas plu depuis quelques jours, et donc, toutes les conditions sont remplies. Le temps de la récolte est venu…
Le principe en est simple. Devant, deux dents qui relèvent la touffe de fleurs et la guident vers les lames…
Derrière, un tapis roulant qui récolte les fleurs coupées et les charge dans la benne…
Ici, pas de haute technologie, pas de pilotage par GPS. Non, tout est dans l’œil du maître, et dans la finesse de son guidage, pour prendre toutes les fleurs dans le rang, sans couper trop court ni trop long. C’est une attention de tous les instants…
Et, si le principe est simple, la technique elle reste complexe, car il faut respecter la fleur mais aussi le buisson qui reste en terre pour re-produire d’une année sur l’autre…
Alors parfois, un réglage s’impose. Et Nicolas a toujours à porté de main les outils nécessaires pour une intervention sur la machine. Cela peut être tout en finesse pour régler la coupe…
Mais, cela peut aussi être plus « persuasif », pour remettre en place une plaque de guide qui aura pris un peu trop de jeu…
Et, une fois la réparation terminée, la coupe peut reprendre…
Et, rang après rang, le champ de fleurs va être récolté…
Mais, pourriez vous me dire,
que va-t-on faire de ces fleurs…
Ceci est une autre histoire…