Vous le savez, j'aime raconter des histoires,
avec des mots, et des images...
Sinon, pourquoi aurais-je ouvert ce Blog...
Vous le savez, j'aime écouter
ce que les gens qui savent ont à dire...
Sinon, pourquoi serais-je devenu,
sur le tard, "journaliste"...
Alors, heureusement que dans un vrai journal il y a une équipe de rédaction, capable de faire des choix, sinon, voici ce qu'aurait pu être mon article dans la Provence pour vous parler du Festival Ar'Lire...
Le samedi 6 juillet après midi, et le dimanche 7 juillet toute la journée, Montfroc est devenu le haut lieu de la culture et des arts dans la vallée du Jabron. Le 3ème festival Ar’Lire a été un succès. Les peintres, les sculpteurs, les graveurs avaient envahi les ruelles du village, pour exposer leurs œuvres.
Les auteurs étaient rassemblés sur la place, offrant aux visiteurs l’occasion de découvrir leurs livres et en parler. De l’avis de tous les participants, auteurs, éditeurs et libraire, ce qui fait la particularité de ce festival est son public.
René Frégni, écrivain manosquin pour nous parler du festival reprend les mots de Jean Giono « Souviens-toi, tout le bonheur des hommes est dans de petites vallées. Bien petites ; il faut que d'un bord à l'autre on puisse s'appeler. »,
Et il précise « On apprécie la qualité du festival par la qualité du cadre, mais surtout la qualité des lecteurs. On est dans la nature, et on s’éloigne des « usines à lire » que sont les grands salons. Le contact entre l’auteur et le lecteur rejoint un plaisir sensuel, sur les bords du Jabron qui représente une rivière de mots. Les lecteurs sont des amoureux de la littérature, plus que de simples chasseurs de dédicaces.»
André Bucher, écrivain-paysan vivant à Montfroc nous donne sa perception de ce festival
« C’est un des rares festivals, avec celui de Moras-en-Valloire par exemple à ne pas être seulement un salon où l’on invite les vedettes du jour ou d’un jour, mais où on assume des choix littéraires qui répondent à des critères de qualité littéraire. L’objectif est de faire connaître des talents nouveaux ou confirmés, sans répondre à un choix circonstanciel. »
Joël Gattefossé, fondateur de la librairie « Le Bleuet » à Banon, pour décrire le festival le compare à une illustration du livre de Daniel Pennac, « Comme un roman », qui nous permet de mieux comprendre ce que sont les droits du lecteur.
Il précise « Le festival permet au lecteur d’exprimer son droit à trouver le texte qui répond à son besoin et à son attente. Nous sommes partenaires de ce festival car il sait rester à taille humaine et accueillir les petites maisons d’édition qui ont besoin de ce soutien pour continuer à publier de beaux textes et mettre en valeur les auteurs. Ce festival est un relais culturel au cœur d’une région qui peut paraître enclavée mais qui recèle un public très averti d’amoureux de la lecture et des mots. On est ici dans une manifestation qui se tient loin du parisianisme sans rentrer dans la simplification du régionalisme. »
Les responsables de la maison d’édition « Elan Sud » à Orange nous expliquent
« Ce festival offre une opportunité à des maisons d’éditions comme la nôtre de rencontrer son public, en ne se sentant pas à l’ombre des vedettes qu’on retrouve dans tous les grands salons du livre. Durant ces deux jours, les auteurs que nous publions même s’ils n’ont pas encore de grands noms peuvent rencontrer des gens curieux de les connaître et ainsi apporter la diversité culturelle aux lecteurs.
Ce festival est important pour les nouveaux auteurs. C’est le cas cette année d’Aurélie Fredy, lauréate du « Prix première chance à l’écriture » organisé par notre maison d’édition et décerné à un auteur non encore édité par un jury de professionnels du livre et de lycéens. Elle vient présenter son roman « C’est aujourd’hui dimanche ». Durant ce festival elle aura pu dialoguer avec ceux qui vont devenir ses lecteurs. »
Pour leur part, les responsables des éditions « Izalou » à Authon expliquent
« Notre maison d’édition est spécialisée dans le livre pour la jeunesse, et pour nous, le plus de ce festival tient dans l’accueil qui nous est fait et l’opportunité que nous avons à l’occasion de ce festival, de rencontrer nos lecteurs. Nous sommes toujours agréablement surpris par l’intérêt que porte le jeune public aux livres. Le festival Ar’Lire est un carrefour de rencontres pour le réseau de nos lecteurs guidés par une envie de découvrir au-delà du livre son auteur et son illustrateur. »
De son côté, Jean-Michel Lopez, maire de Montfroc et président de la communauté de communes de la vallée du Jabron indique
« Le festival gagne chaque année en qualité grâce à l’implication très forte des habitants et plus particulièrement des bénévoles de l’association « les sentiers d’Ar’Lire » qui font un travail très important de préparation, durant toute l’année et de réalisation durant les deux jours du festival. Le festival marque le début de la saison estivale dans la vallée du Jabron et assure un taux important de remplissage des hôtels, gîtes et chambres d’hôtes, ce qui est important pour notre économie qui compte beaucoup sur le tourisme. Les organisateurs nous offrent à chaque édition des nouveautés, et cette année, l’exposition photos sur l’histoire du village et le concours des peintres amateurs ont été appréciés de tous et en particulier des habitants de la vallée. »
Le concours des peintres amateurs...
Les lauréats...
L'exposition photos sur l'histoire de Montfroc...
L'engagement des bénévoles de l'association
"Les sentiers d'Ar'Lire"...
Comme le dit Joël Gattefossé « Cette année, nous en sommes à la troisième édition, et il faut encourager l’équipe organisatrice dont chaque membre s’investit personnellement. Il faut leur permettre de continuer pour maintenir ce lien fragile entre les lecteurs et les auteurs. »
On l’aura compris, ici pas de nom d’auteur en tête d’affiche qui attirera un public à la recherche d’autographes. Le public qui vient est amoureux des mots et de la lecture. Il vient rencontrer de nouveaux auteurs, ou retrouver les anciens, et parler avec eux de ce qu’il aime, les livres. Les auteurs ne s’y trompent pas, ici on ne vend pas des livres, on les offre à des lecteurs qui les prennent avec plaisir. Les lecteurs le savent, l’année prochaine ils pourront revenir pour rencontrer l’auteur et lui dire pourquoi ils ont aimé, ou pas aimé le livre qu’ils ont lu, car ils lisent.
Les artistes disparaissent derrière leurs oeuvres...
Pour ma part,
je voudrais juste ajouter un regard particulier…
Laissons la porte ouverte
à toutes les bonnes volontés...
Donnons aux visiteurs le plaisir d'être ici...
Découvrons toutes les oeuvres...
Et pour finir, voici quelques sourires…
Alors, merci de votre participation, et à l’année prochaine…