Chers amis,
Les dimanches de Pâques nous plongent dans la manière dont les premiers témoins ont essayé de mettre des mots sur leur expérience et découverte du Christ vivant au-delà de sa mort, vivant autrement mais sûrement dans le cœur de chacun, dans la communauté et à travers eux tous auprès de nouvelles personnes qui Le découvraient.
Bien sûr que le 'langage' le plus parlant était leur joie, leur confiance renouvelée, leur désir de les partager : visible et ressenti par des gens ouverts comme par les détracteurs surpris…
Mais puisque l'être humain cherche aussi à 'comprendre', les manières d'expliquer et d'argumenter sont forcément tributaires des manières de penser culturels et religieux de l'époque de chacun ! D'où parfois notre difficulté de nous retrouver dans les textes et témoignages proposés par la liturgie.
Une des choses qui nous surprennent est la manière dont on a essayé d'affirmer que tout était "annoncé d'avance", que tout s'est passé "selon les Écritures". Force est de constater que ces 'arguments' ont du mal à passer auprès de nos contemporains (dont nous faisons partie !). Et puisqu'il est important de prendre au sérieux les questions et objections de personnes qui nous entourent, osons se les poser déjà à nous-mêmes. Car la foi ne peut s'appuyer sur des affirmations à prendre de façon péremptoires ! Augustin disait déjà : "je crois afin de comprendre" et "je comprends afin de croire" !
Notre manière de témoigner de notre foi ne peut faire l'économie de ce 'travail' !
Avec mon amitié.
Gilbert Marijsse