Nous quittons Pontoise pour rejoindre la Bretagne...
Et, comme notre route va nous faire traverser la verte Normandie,

nous allons en profiter pour revenir sur les plages du débarquement...

Notre première halte est à Lisieux. Nous n'y sommes pas revenus depuis notre enfance. La Basilique Sainte Thérèse était un lieu de pèlerinage pour nos parents respectifs.





Après avoir déposé les bagages à la chambre d'hôtes, nous rejoignons Cabourg. Nous découvrons, sous le soleil, la grande plage de sable...


Et, en cherchant à nous mettre "à l'ombre des jeunes filles en fleurs", nous découvrons aussi "Le méridien de l'Amour"...



En rentrant, la nuit est tombée quand nous arrivons au pont de Benouville...
C'est un haut lieu des opérations initiales du débarquement...
Je vous recommande, pour vous rafraichir la mémoire, d'aller voir ici et là...
On comprendra pendant ces deux jours, en passant et repassant sur ce pont, que c'est un lieu de passage stratégique entre la côte et l'arrière pays, vers Caen...


Aujourd'hui, nous commençons notre journée par la visite du Mémorial de Caen...

Contrairement à ce que je pensais, ce n'est pas un musée du débarquement, qu'on retrouve en multiples versions, sur les lieux même de l'événement...
C'est un lieu de mémoire et d'éducation.
Je vous recommande de lire la genèse de l'histoire du mémorial...
Cette période est présentée de façon claire et l'usage des audiophones est idéal pour apprécier les différents aspects retracés...




Nous continuons notre journée en nous rendant sur les plages, à Arromanches...

Sur la falaise un ensemble de sculptures modernes font revivre le moment du débarquement et rendent hommage au sacrifice de tous ces jeunes gens venus mourir sur les plages de Normandie...


Il y a aussi sur place un "cinéma 360 °" qui présente des images d'archives. Le billet est jumelé avec le mémorial de Caen...
Un petit texte, en trois langues, allemand, anglais et français présente le film.
Parfois, au détour d'une phrase, on peut être surpris par les mots choisis.
Ainsi, pour présenter le Général de Gaulle,
les allemands le présentent comme un simple chef de clans :
Chef des komitees "Freies Frankreich"
Chef des comités "France Libre"

Les anglais ne veulent le voir que comme un militaire :
Head of the free french forces
Chef des forces françaises libres

et nous savons qu'il était et qu'il restera :
le Chef de la France Libre...

De la falaise on a une vue d'ensemble de ce qu'a été le port artificiel d'Arromanches, et ce qu'il en reste...

Nous descendons sur la plage pour mieux nous rendre compte de ce que représente la falaise, vue d'en bas...

On peut se rendre compte sur place de ce qu'étaient les éléments du port artificiel...



Nous terminons notre balade en nous arrêtant à Courseulles sur mer...
C'est ici que le 14 juin 1944, le Général de Gaulle, débarquant d'un navire français, a repris pied sur le sol de la France Libérée...

Ce choix n'était pas du totalement au hasard, car la zone était sous le contrôle des troupes canadiennes, qui avaient pour objectif le contrôle de la zone appelée Juno ce qui évitait de demander l'autorisation aux anglais ou aux américains. Il faut rappeler que les troupes canadiennes étaient composées en majorité de canadiens français, et qu'ils étaient tous volontaires. De quoi avoir envie de dire plus tard "Vive le Québec Libre"...

Pour notre dernier jour en Normandie, sur les conseils avisés de notre hôte, nous allons visiter le site de la batterie de Merville. Ce fut, là aussi, le théâtre d'actions héroïques et d'un succès qui avait été très mal engagé.

Il y a sur place un DC-3 Dakota en excellent état de restauration. J'ai été particulièrement touché en pensant que ces avions étaient encore en service dans les années 1960-70 en Afrique, pour les compagnies locales. Un peu bruyant c'est vrai mais très pratique et très sûr.

Nous terminons notre périple au cimetière militaire canadien de Beny sur mer. Ici, plus de 2000 stèles, toutes identiques, et marquées de la feuille d'érable rappelle le souvenir des jeunes canadiens tombés pour la libération de l'Europe...


Et parmi elle, une croix. C'est la tombe d'un soldat français mort au côté des canadiens en juillet 1944...

Nous quittons la Normandie et nous allons rejoindre Saint-Malo, sous un ciel gris, en fin de journée...
