La première édition du festival « Le chant de la terre » a eu lieu au Château de Montfroc et au Moulin de la Viorne aux Omergues, durant le week-end de Pentecôte. Pendant trois jours, les artistes conviés se sont mis au diapason avec le chant de la terre de la vallée du Jabron. Les organisateurs du festival, Yaëlle, Vincent, Elena, Olivier, et Emmanuel partagent la même envie et sont animés par la même conviction : chercher équilibre et cohérence avec le monde qui les entoure, l’écouter et le respecter, célébrer le présent avec joie et convivialité.
Né de la rencontre de deux associations, « Agapé » et « Les chemins de Ronde », le festival « Le Chant de la Terre » prend racine dans la vallée du Jabron, trait d’union entre la Drôme et les Alpes de Haute Provence, mais aussi le pivot entre les haut-plateaux du pays de Giono et les montagnes des Alpes. Le programme très varié, proposait à tout public une véritable invitation à vivre un moment de fête, à se laisser traverser par l’énergie, se nourrir de la rencontre avec la sensibilité des artistes, et dans un équilibre retrouvé, avancer. Les artistes proviennent de différents domaines et ils se retrouvent pour célébrer cet instant de renaissance que l’on fête chaque année à l’arrivée du printemps.
Samedi...
Le festival s’est ouvert samedi soir par un concert en duo, avec Katell Boisneau à la harpe et Robert Rossignol au piano.
On va jouer à cache cache avec les nuages pendant tout le festival...
De la pluie avant, de la pluie après, mais jamais une goutte pendant les événements...
L'équipe des bénévoles a préparé les repas et Olivier s'est mis au piano pour préparer les desserts...
Tout est prêt pour nous accueillir et les vedettes de demain sont aussi les spectateurs d'aujourd'hui...
Lou est là, et elle veut tout découvrir.
Elle veut être au courant !
Mais, heureusement pour elle, la barrière n'est pas branchée...
La première artiste à se produire accorde son instrument...
Elle nous expliquera qu'elle a beau utiliser une harpe celtique, venue tout droit d’Écosse, la pluie et l'humidité ne lui conviennent pas trop...
La nuit approche à grands pas. On n'est pas encore en retard, alors les spectateurs prennent rapidement place dans la cour d'honneur du château...
Et c'est parti. Les deux organisatrices, Yaëlle et Elena peuvent déclarer ouvert le premier festival "Le Chant de la Terre" en offrant à tous la clé du succès pour ces trois jours : le sourire...
Premier prestation : un duo Harpe et Piano...
Lou adore la musique et elle encourage les artistes...
Après le dîner, la nuit venue, Minéa, Cécile et Jérémy de la compagnie « Les Arts délirés » ont présenté une nouvelle création « Impulse ! » fruit d’une résidence au Château de Montfroc. Ils ont choisi de repousser les limites en s’élançant dans les airs, comme un processus d'amplification et nous ont offert une connexion entre terre et ciel.
Il leur faut d'abord s'échauffer et vérifier le matériel. La pluie a imprégné les sangles et les élastiques, et il ne faut prendre aucun risque...
Lou est tout de même un peu inquiète. Elle hésite encore à se joindre à eux...
La nuit est venue, que le spectacle commence...
Pour la suite du spectacle on change de cadre...
On revient sur terre,
et on tourne, tourne, tourne en rond...
Et pour finir, on réveille toute la vallée
avec un superbe feu d'artifice plein de surprises...
Dimanche...
La journée de dimanche commence dans la matinée avec l'atelier "lanternes" organisé par Isabelle et François...
Il ne fait pas très beau, et l'atelier se déroule sous la grande serre au Moulin, où tout le monde s'active pour réaliser son œuvre...
Pour faire une lanterne c'est très simple :-)
Vous fabriquez la forme de la lanterne avec des branches d'osier très souples, que vous courbez avec soin. Cette forme doit être assez grande pour contenir la bougie allumée sans que tout s'enflamme..
Et sur cette forme, vous venez poser du papier que vous avez complétement encollé...
Vous venez placer enfin la fixation pour porter la lanterne...
Et pour finir, vous laisser sécher. Si le temps n'est pas très beau, vous pouvez transformer votre abri de jardin en fumoir à poissons volants...
Vous voyez, c'est très simple. De la cage d'osier à l'oiseau terminé il n'y a que quelques heures ou quelques jours de travail attentif et appliqué, avec surtout un très grand sens artistique...
Et il est temps pour les invités d'arriver...
Dimanche, en fin d’après midi, Lucie Binisti présentait ses gravures pour le vernissage de l’exposition « Trace » exposée au Moulin de la Viorne dès le Dimanche 20 mai 2018 et qui sera visible toute la saison estivale.
Lou est là pour nous montrer le chemin.
En route pour le monde imaginaire de Lucie dont nous suivons "la trace"...
À la sortie du vernissage, Lou nous demande de bien vouloir passer à table. Pour le dîner, nous allons partager les pizzas de Flore. Un délice...
La soirée s’est passée « En attendant Giono ». Ce spectacle musical et poétique est une création d’Isabelle Barthélémy, Michel Favre, Vincent De Bruyne et François Monnet. Œuvre artistique où musiques traditionnelles et classiques dialoguent autour de poèmes et de textes de Giono pour saluer la Provence, la terre et le printemps.
Pour Lou, c'est presque l'heure de se coucher, mais pas question de rater un concert. Alors elle vient sagement se joindre aux nombreux spectateurs...
Michel nous fait une présentation de la soirée...
Et, nous avons pu avant le concert découvrir
Vincent et Yaëlle dans un duo musique et danse...
C'est un superbe moment, pour ceux qui comme moi n'ont jamais eu la chance de voir danser Yaëlle...
C'est l'harmonie parfaite du rythme de la musique et du mouvement du corps gracieux de la danseuse...
Merci à tous les deux, et n'hésitez pas à nous offrir encore l'occasion de vous applaudir...
Et c'est maintenant le temps de la poésie...
François va nous déclamer des textes de Giono, mettant en lumière la beauté de la Haute Provence, mais aussi des aspects peut-être moins connus (au moins de moi), en particulier sur le sujet de l'attrait de l'argent...
Merci aux organisateurs de m'avoir transmis la copie de leur texte, que vous pourrez lire en suivant ce lien...
En cherchant à retrouver ce texte,
j'ai trouvé cette citation :
"Plus on avance dans la lecture de Que ma joie demeure, plus le sens de la lèpre se précise : échanger le blé en argent, c'est la maladie du siècle, accumuler des papiers (l'argent), c'est perdre la valeur de son travail et le sens de l'utile."
Ces lectures seront accompagnées de musique, que ce soit classique ou traditionnelle. Les trois artistes, venus d’horizons différents, ont su se mettre au diapason...
La soirée s’est achevée avec la parade des lanternes résultat du travail de l’atelier sous la conduite de François Monnet et Isabelle Barthélemy de la « Compagnie Insolite Lights ». Les matériaux utilisés sont le papier et l’osier. Des bougies font vivre par leur flamme vivante ces sculptures féeriques.
Et c'est au son du violon que la parade des lanternes s'est promenée...
Samedi...
Le festival s’est achevé lundi par la présentation de la performance artistique de Caroline Hanny, « Au fil du temps ». Sa résidence de création au Château de Montfroc lui a permis de poursuivre sa réflexion autour de la notion de temporalité liée au vêtement, et à la relation entre notre âme, notre corps et nos vêtements. Elle privilégie un travail artisanal et artistique qui se traduit par des œuvres textiles qui mettent en avant l'impact de l’industrie textile sur l'environnement et sur le plan social.
Nous nous sommes d'abord retrouvé pour le repas, préparé avec beaucoup d'attention par l'équipe des grilleurs :-)
Et, tout le monde s'est retrouvé dans la cour d'honneur pour assister à la performance...
Caroline avait mis en place deux grand panneaux qui présentaient quelques détails de ses recherches menées lors de ses séjours en résidence au château...
Pour mieux appréhender le sens de la performance de Caroline, il suffit de lire la présentation qu'elle a faite pour répondre à l'appel à résidence...
"Performance:
-Créer une cérémonie de vêture (car dans les château de la Renaissance, tout était très très cérémonial, notamment la séance d'habillage qui pouvait durer longtemps, tant les couches de vêtements étaient multiples, les laçages des corps baleinés nécessitaient aussi beaucoup d'attention, même chose pour le déshabillage qui nécessitait chez les nobles une assistance)
-Apparaître dans un habit créé en toute conscience, suite à des méditations quotidiennes lors de la résidence, en toute conscience par rapport aux problématiques, qu'engendre le secteur de la mode, développés ci-dessus, en utilisant d'anciens textiles (recyclage et upcycling, en toute conscience par rapport aux vibrations énergétiques ressenties au château pendant le séjour de résidence, en toute conscience par rapport à mon rapport corps-esprit et inspiration autour de la contemporanéité du château et de son passé
-Endosser par dessus cet habit quelques pièces crées lors de la résidence (veste, pelote, parure etc..) inspirées de l'époque du château à ses origines, et réinterprétées selon mes codes esthétiques, en fonction de harmonie corps-âme, liberté de mouvement hautement symbolique d'un désir de changement et d'évolution, de conscience, , -Ainsi le sur-mesure marquer la prise de conscience d'un lieu, d'une époque, de sa propre temporalité, de son soi et de son rapport à l'autre, de la communication verbale du vêtement.
-Petite danse joyeuse au final, qui s'accentue au fil de la création, la création donne de l'élan, connecte avec le divin. Je souhaite créer de l'émerveillement, qu'on ait envie de faire pareil, éveiller les conscience sur ce problème de la mode et de la confrontation de deux mondes l'artisanat et l'industrie."
Je vous laisse découvrir cela en quelques images...
Et le festival s'est achevé comme il avait commencé :
avec des sourires...
Pour finir, spectateurs et organisateurs ont pris rendez-vous pour la seconde édition de ce festival, qui n’en doutons pas nous offrira encore beaucoup de surprises.
Note de lecture :
le texte en vert et italique est tiré d'un excellent article paru sur La Provence pour faire le compte rendu de ce Festival...
Le texte en bleu est juste là pour habiller quelques photos, car j'aime vous dire ce qu'il faut voir :-)