Vous vous souvenez tous du sketch
de Fernand Raynaud,
Heureux...
C'est l'histoire simple d'un cantonnier
des chemins vicinaux...
Je vous parle de cela, parce que, depuis des années, les cantonniers ont disparus des bords de nos routes, et, le résultat, sans surprise est une dégradation de l'état général du réseau routier secondaire...
Avec les pluies de cette semaine, à l'entrée des Omergues, en venant de Séderon, un morceau de colline est parti, mettant à nu le bord de la route...
Comment cela est-il possible ?
Simplement parce que les fossés sont totalement bouchés par des herbes folles, des cailloux et de la terre...
Alors quand cela arrive, l'eau qui ruisselle sur la route commence d'abord par dégrader le revêtement, et part dans le bas-côté qui n'est pas préparé à recevoir de grandes quantités d'eau, et qui ici ou là s'écroule. C'est ce qui s'est passé à l'entrée du village.
Mais me direz-vous, des travaux sont en cours dans la vallée pour nettoyer les caniveaux...
C'est vrai...
Et pour bien faire, pour aller plus vite, à grand coups de pelle mécanique on gratte d'un côté et on dépose la terre de l'autre...
Mais, on oublie que la nature n'aime pas être bousculée...
Il faut des années pour qu'un talus sur le bord d'une route se recouvre peu à peu de végétation qui retiendra la terre...
Et il ne faut que quelques coups de pelles mécanique pour mettre à nue une terre fragile et peu stable et mettre en péril un arbre qui ne demandait rien à personne...
Mon grand-père m'avait expliqué que
"parfois, le mieux est l'ennemi du bien"...
Et, sur les quelques kilomètres qui vont du col de la Pigière à l'entrée du village des Omergues, on a nettoyé les fossés à grands coups de pelle mécanique sans vraiment se poser de questions...
Et le résultat est là...
Ce sont plus d'une dizaine d'éboulements qui bouchent le fossé et menacent la route...
Alors, en prenant comme référence ce petit morceau de route, on peut se poser la question de savoir si les méthodes modernes pour l'entretien des routes sont parfaitement adaptées à nos besoins, dans nos régions de montagne, où les routes sont creusées à flanc de colline...
Nous avons sous les yeux trois époques...
On construisait avec amour
des murets de pierres taillées,
On prenait soin de laisser la végétation en place
pour retenir la terre,
Et aujourd'hui, on arrache, on casse, on martyrise la nature...
Photo sans trucage, vous pouvez retrouver ce coin de route au lieu dit "Les Parichauds"
Loin de moi l'idée de critiquer...
Je n'y connais rien, et je pense que si les experts de la DDE, depuis le haut du pavé qui fait leur quotidien, ordonnent ce type d'intervention sur le bas du fossé, ce n'est pas, comme le disent certains simplement pour aller au plus vite, en sachant que de toute façon c'est ni fait ni à faire et qu'il faudra très vite revenir pour recommencer...
Non, c'est simplement parce qu'aujourd'hui la nature doit se plier aux caprices de l'homme et qu'on a rien a apprendre de l'expérience des anciens...
Et en cette période où tout le monde cherche "la bonne idée" pour réduire le chômage et rendre la vie plus agréable, qui est prêt à voter pour moi si je propose le remplacement de l'ENA par l'ENC :
l'école nationale des cantonniers ?
Mais, il faut aussi savoir rire de tout (même si on ne peut pas le faire avec tout le monde :-)
Je vous invite a regarder la première photo,
et j'ouvre un grand concours...
Question 1 : Dans combien de temps la route sera-t-elle réparée et sécurisée sérieusement ?
Question subsidiaire : Combien de temps le poteau téléphonique qui est parti avec le talus va-t-il rester debout...
Le gagnant aura droit à toute ma considération :-)