La semaine dernière, j'ai reçu, très tôt le matin, puisqu'il était presque 10 heures, un appel de Jean-Luc m'annonçant "qu'elles étaient arrivées"...
Il faisait un temps gris et pluvieux. Un temps à ne pas mettre un photographe dehors...
Mais, pour les amis je ne recule devant aucun sacrifice.
Et, quand je suis arrivé au Moulin de Jarjayes, ils étaient déjà au travail depuis un bon bout de temps...
Et, c'est vrai, "elles étaient arrivées"...
Le champ était tout bleu, couvert de fleurs de crocus qui ne demandaient qu'à être cueillies...
Les cueilleurs auraient bien aimé qu'on les libère...
Mais, pas question, ils devaient rester enfermer jusqu'à ce que la dernière fleurs soit cueillie...
Alors, imperturbables, ils ont repris le travail
(oui, je sais, je dis "Ils" alors que vous ne voyez que deux pauvres femmes, mouillées et fatiguées, penchées sur le travail, les mains dans l'humidité, mais Jean-Luc était là lui aussi, pour les surveiller, alors, même s'il était seul, je dois dire "Ils")...
Quelques milliers de fleurs étaient arrivées dans la nuit à maturité. Le champ est en culture depuis trois ans maintenant, et les bulbes arrivent à donner trois, quatre ou même cinq fleurs...
Ce matin, elles sont toutes mouillées par la pluie, et cela va rendre le travail d'émondage encore un peu plus difficile...
Mais cela ne peut pas attendre. Tout devra être terminé dans quelques heures, et le safran, préparé et séché sera mis "au coffre"...