Vous le savez, nous avions rendez-vous, samedi soir, à Saint Vincent, avec Shadi Fathi pour découvrir la musique et la poésie d'Iran. Que cela ne nous empêche pas de profiter de la poésie de la Vallée...
Nous étions presque une centaine rassemblés dans la salle Gonsaud, superbement décorée pour l'occasion. Pas ou peu de chaises, juste des tapis pour que chacune et chacun puisse s'évader, et retrouver, pour un soir, le charme des "mille et une nuits"...
Tout le monde avait pris soin de se déchausser avant d'aller sur les tapis...
Notre "lyonnais" prend le temps de faire "le guignol" pour faire sourire l'artiste avant qu'elle ne rentre en scène...
François, notre "Guide suprême" pour cette soirée, nous en explique le déroulement et nous donne ses consignes, en particulier, pas de flash. Vous comprendrez mieux la piètre qualité des photos qui vont suivre...
(qui a dit "elles ne sont pas pires que celles qui précèdent ?)
Et maintenant, les lumières s'éteignent, et,
place à la musique et à la poésie...
Durant cette première partie, dédiée à la musique, Shadi va nous faire découvrir les trois instruments dont elle va jouer ce soir,
le Setâr, le Tombak et le Daf...
Nous découvrons alors la relation intime entre la musique et la poésie. Les instruments portent la parole. Les mots, qu'ils soient dits ou simplement pensés, guident la musique. Nous écouterons quatre poèmes pris dans le recueil
"anthologie de la poésie persane"...
Place à la musique et aux mots...
Nous avons écouté des poèmes de Djami, de Rumi, et un de Abou Chakoum, "Paroles", dont voici la reproduction. Ce poème prend toute sa force en ces temps où la parole nous arrive de tous côtés...
Fin de la première partie. Tout le monde se retrouve pour l'excellent repas préparé par les membres de l'équipe d'Esprit de Partage...
La seconde partie de la soirée peut commencer.
Shadi nous présente son pays. Elle nous en fait un portrait à la fois géographique et géo-politique.
Shadi est une jeune femme, de trente ans à peine qui vit depuis une douzaine d'année en France où elle exerce son art.
Elle aime son pays.
Comme tous ceux de sa génération elle a connu un dictateur, une révolution et une guerre avant l'adolescence.
C'est beaucoup pour commencer une vie...
Elle se pose des questions, et elle répond à celles qu'on lui pose...
Et nous terminons la soirée par un dernier moment de musique, avec un duo improvisé...
Alors, comme Shadi nous l'a expliqué, nous pouvons espérer que l'avenir de l'Iran passe par les femmes. Et, nous sommes conscients que la liberté passe depuis la nuit des temps par la liberté de penser, l'art, la poésie et la musique...
J'ai trouvé certaines des informations de cet article sur le site de "La revue de Téhéran".
Nous avons tous pris rendez-vous dans quelques mois, au retour de François, qui va partir pour un voyage de découverte en Iran.
Shadi nous a promis d'être avec nous pour découvrir les photos de François, et pour les habiller de sa musique...