La Vallée recèle un trésor oublié : les cabanons...
On en parle dans les œuvres des auteurs provençaux comme Marcel Pagnol, Jean Giono ou Pierre Magnan pour ne citer que ceux que j'ai lus...
Voilà, en quelques mots, ce qu'on m'a dit, ici et là, de ces bâtisses qui fleurissent un peu partout dans la vallée...
Dans la seconde moitié du 19ème siècle, quand les habitants ont du quitter la vallée pour trouver du travail, ils ne sont pas partis très loin, ne voulant pas abandonner leur terre, même s'ils devaient la quitter...
Ils ont gardé des terres, et, ils venaient de la ville pour les travailler...
Ils avaient alors besoin d'un endroit pour ranger le matériel et pour s'abriter en cas de besoin. C'est ainsi qu'ici et là sont apparus "les cabanons"...
Certains se sont agrandis au fil du temps, prenant parfois un étage pour stocker le fourrage nécessaire à l'âne ou au mulet qu'on avait en ville...
Au début du 20ème siècle, ils ont perdu leur côté pratique car peu à peu les ouvriers se sont éloignés de la terre où ils sont nés...
Les cabanons étaient toujours là, mais, cela avait un coût. Puisqu'il s'agissait de constructions, il fallait payer les impôts. Une seule solution : démonter le toit, pour ne plus payer l'impôt...
Et c'est ainsi que peu à peu, les cabanons ont perdu leur belle toiture de tuiles et sont tombés dans l'oubli et surtout en ruines...
Ce n'est parfois qu'un tas de pierres au milieu d'un champ...
Ce ne sont parfois que des pans de mur au bord de la route,
Mais si on y regarde bien on trouve des traces qui laissent deviner les étapes de leur vie...
Celui-ci montre encore de beaux restes...
Celui-là est resté très digne. Peut-être est-ce parce qu'on bout du champ il y avait un puits...
Ils sont souvent à l'ombre d'un arbre, et on retrouve pas très loin ces "trognes" qui avaient tant d'usage (voir le dernier Vivre au Jabron)
Celui-ci attend qu'on prenne soin de lui, au milieu qu'une végétation toujours envahissante...
Celui-là, et son petit frère ont fait l'objet d'un travail de restauration exemplaire...
Mais tout cela, c'est ce qu'on m'a dit...
Vous le savez, je ne suis pas d'ici...
Vous le savez, je parle pointu et on a parfois du mal à me comprendre, parce que j'utilise des mots qui ne font pas partie du vocabulaire de la Vallée...
Il peut aussi m'arriver de mal comprendre ce qu'on me dit, avec cet accent chantant qui est celui de la Vallée...
Alors, si vous voulez corriger ou compléter ce que j'ai dit, je vous en remercie d'avance...
Je suis certain qu'en cherchant bien, dans les anciens numéros du Vivre au Jabron, ou du Contaïre, on pourrait retrouver l'histoire de ces cabanons...